Le musicien algérien Joe Batory gratifiera ses fans d'un concert, le samedi 25 avril à partir de 16h, à la salle Atlas de Bab El-Oued. Ce concert est organisé en fait, dans le cadre de la sortie de son nouvel opus intitulé « Galou ». En effet, sorti dans les bacs des bons disquaires depuis un mois déjà, ce nouvel album a été édité par Ciné Prod de Tizi Ouzou. Pour donner plus de détails sur son tout nouveau produit artistique, le musicien algérien Joe Batory a animé une conférence de presse, mardi, au club des médias à Alger. Au cours de cette rencontre très conviviale, l'artiste a souligné que «Galou» est son septième opus...déjà ! Ce dernier se caractérise par des sons musicaux oscillant entre le ragga, le reggae et le gnawi. Fidèle à sa démarche de perfectionniste, l'artiste a indiqué que cet album se donne à écouter sous la forme d'une biographie de sa carrière. Il a, en outre, souligné, que cet album s'adresse à la jeunesse algérienne, laquelle est très souvent oisive. Cet artiste algérien, cumulant une vingtaine d'années d'expérience, estime que beaucoup de jeunes sont sur la bonne voie, mais «ils ne peuvent pas percer car l'industrie du disque est inexistante», dira-t-il. Le musicien Joe Batory promet de donner un concert à la hauteur des espérances du public. En effet, le programme sera des plus riches puisque d'autres artistes viendront le seconder sur scène, à l'image de Dj Boss, de Dj Lotfi ainsi que de la jeune musicienne Hala Ben ainsi que d'autres surprises qui feront de cet après-midi un grand moment de communion entre l'artiste et son public. Un hommage sera également rendu à son défunt oncle Mâalem Benaïssa, décédé en 2008. Pour rappel, Joe Batoury est un descendant d'esclaves noirs déportés de l'ancien Soudan (Ghana, Mali, Nigéria, Sénégal et Soudan actuel) au Maghreb. On dit alors du Gnawa qu'il est Africain par la sève, Maghrébin par la greffe. Si les textes sont en arabe et chantent la gloire du prophète Mohammed (QSSSL), la musique des Gnawa et ses rythmes répétitifs nous transportent en Afrique noire. Joe Batoury a participé à de nombreux projets musicaux : Fusion jazz, blues, hip-hop (MC JOE) ou électro. Il débute la scène avec du Hip-Hop en 1995, il est alors le premier MC Algérien. Trois albums solos plus tard, il retrouve ses racines gnawi à travers lesquelles il revendique son appartenance à l'Afrique. Joe revient aux sources, travaille au Gumri les 360 compositions originales traditionnelles, apprend les parties du Koyobongo (le chanteur), les karkabous (percussions), retourne les diwans familiaux, puis crée «SAKIA», la rivière qui traverse les territoires de l'ancien Soudan. «SAKIA» se produit en formation acoustique ou amplifiée avec séquences et pédales d'effets allant vers des sonorités afro-jazz. Joe Batory sera programmé pour la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» qui s'est ouverte le 16 avril dernier et qui devra durer une année. Il est également présélectionné, aux côtés de huit formations algériennes, dans le cadre du programme «Center Stage», pour participer à une tournée d'un mois aux Etats-Unis, entre juillet et novembre 2016.