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De la musique exorciste en perspective
Joe Batoury en concert à Alger
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 04 - 2010

Jeudi 22 avril, à partir de 19h, la salle Ibn Zeydoun de l'Office Riadh El Feth d'Alger vibrera sous les rythmes gnawa de Joe Batoury, connu pour être le premier MC algérien (maître de cérémonie).
Jeudi 22 avril, à partir de 19h, la salle Ibn Zeydoun de l'Office Riadh El Feth d'Alger vibrera sous les rythmes gnawa de Joe Batoury, connu pour être le premier MC algérien (maître de cérémonie).
Un auteur, compositeur et interprète dont le professionnalisme a fait de lui une bête de scène remarquable. Adepte de l'afro-gnawi comme il aime lui-même à se définir, cet ex-rappeur du groupe BLD (Belcourt Longue Dynastie) interprétera sûrement ses titres fétiches que sont Baba El Arabi, Chalaba, Sidi Moussa et Hamouda et ce, sur des airs où se mêlent musique moderne et traditionnelle. L'artiste, né à Belouizdad, à Alger, a fécondé le gnawi puisé dans la vallée du Mzab d'où il est originaire en le fusionnant avec la musique hip-hop, RN'B, blues, reggae, et le jazz. Il a fait un passage quoique bref à Diwan Dzaïr. Les spectacles qu'il a l'habitude de monter donnent ainsi à voir le mariage du goumbri, du jumbe avec les karkabous (castagnettes). On peur admirer le jeu du gumbri doté d'une pédale d'effets qu'accompagne une batterie funky. Batoury, de son vrai nom Chouiha Abdou, est un homme sage à se fier à son nom d'artiste tiré d'un dialecte africain. Il a été surnommé Joe par son père et, depuis, tout le monde l'appelle ainsi. Le gnawi, chant religieux par excellence, perpétue la mémoire des esclaves noirs du Sahara ramenés en Afrique du Nord, pays où ils vont entrer en contact avec la culture arabo-berbère. Cette musique porte les traces de la période esclavagiste en terre d'islam, d'où la devise «Africain par la sève, Maghrébin par la greffe». En tant que musique sacrée, le gnawi fait partie des rituels de guérison (Lillas). En provoquant les transes, la musique fait évacuer la souffrance du corps et de l'esprit.
La carte de visite de l'artiste est en tous les cas bien étoffée. Qu'en en juge. Il a participé ou organisé des concerts en Algérie, au Sahara occidental, au Maroc,  en France, au Liban, en Syrie, au Mali, à Cuba, en Italie, comme il a pris part à de nombreux projets dans différents styles : traditionnel, gnawa électro, reggae, jazz, Dub. On se rappelle qu'en 1999, il a sorti son premier album qu'il a écoulé à 50.000 exemplaires. Fin 2000, il a réalisé, en collaboration avec El Hadi El Anka et Lotfi Attar, une compilation en hommage à El Anka. La ville de Béchar, capitale algérienne du gnawa et du fondou, lui a toujours réservé un accueil triomphal. A travers sa musique, Joe Batoury entend sauvegarder le patrimoine algérien tout en lui faisant bénéficier des apports de la mondialisation technologique et culturelle.
On a là un exemple vivant d'artiste qui revendique son appartenance à l'Afrique; il a dû perfectionner son gumbri en retravaillant les 360 compositions originales qui composent le patrimoine traditionnel gnawi. Gageons qu'il y aura dans le concert de jeudi des chants traditionnels enrichis de gimmicks et de scat sur des rythmes électro, bref de la musique de transe et d'exorcisme ! L. G.
Un auteur, compositeur et interprète dont le professionnalisme a fait de lui une bête de scène remarquable. Adepte de l'afro-gnawi comme il aime lui-même à se définir, cet ex-rappeur du groupe BLD (Belcourt Longue Dynastie) interprétera sûrement ses titres fétiches que sont Baba El Arabi, Chalaba, Sidi Moussa et Hamouda et ce, sur des airs où se mêlent musique moderne et traditionnelle. L'artiste, né à Belouizdad, à Alger, a fécondé le gnawi puisé dans la vallée du Mzab d'où il est originaire en le fusionnant avec la musique hip-hop, RN'B, blues, reggae, et le jazz. Il a fait un passage quoique bref à Diwan Dzaïr. Les spectacles qu'il a l'habitude de monter donnent ainsi à voir le mariage du goumbri, du jumbe avec les karkabous (castagnettes). On peur admirer le jeu du gumbri doté d'une pédale d'effets qu'accompagne une batterie funky. Batoury, de son vrai nom Chouiha Abdou, est un homme sage à se fier à son nom d'artiste tiré d'un dialecte africain. Il a été surnommé Joe par son père et, depuis, tout le monde l'appelle ainsi. Le gnawi, chant religieux par excellence, perpétue la mémoire des esclaves noirs du Sahara ramenés en Afrique du Nord, pays où ils vont entrer en contact avec la culture arabo-berbère. Cette musique porte les traces de la période esclavagiste en terre d'islam, d'où la devise «Africain par la sève, Maghrébin par la greffe». En tant que musique sacrée, le gnawi fait partie des rituels de guérison (Lillas). En provoquant les transes, la musique fait évacuer la souffrance du corps et de l'esprit.
La carte de visite de l'artiste est en tous les cas bien étoffée. Qu'en en juge. Il a participé ou organisé des concerts en Algérie, au Sahara occidental, au Maroc,  en France, au Liban, en Syrie, au Mali, à Cuba, en Italie, comme il a pris part à de nombreux projets dans différents styles : traditionnel, gnawa électro, reggae, jazz, Dub. On se rappelle qu'en 1999, il a sorti son premier album qu'il a écoulé à 50.000 exemplaires. Fin 2000, il a réalisé, en collaboration avec El Hadi El Anka et Lotfi Attar, une compilation en hommage à El Anka. La ville de Béchar, capitale algérienne du gnawa et du fondou, lui a toujours réservé un accueil triomphal. A travers sa musique, Joe Batoury entend sauvegarder le patrimoine algérien tout en lui faisant bénéficier des apports de la mondialisation technologique et culturelle.
On a là un exemple vivant d'artiste qui revendique son appartenance à l'Afrique; il a dû perfectionner son gumbri en retravaillant les 360 compositions originales qui composent le patrimoine traditionnel gnawi. Gageons qu'il y aura dans le concert de jeudi des chants traditionnels enrichis de gimmicks et de scat sur des rythmes électro, bref de la musique de transe et d'exorcisme ! L. G.


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