La place des Martyrs du centre-ville de Cherchell, qui autrefois portait le nom de place Romaine, est présentement le lieu où tous les sportifs de la ville spécialisés dans le concours de boules, fréquentent ce vaste espace que touche la brise marine près du musée national des antiquités, il représente à lui seul une authentique curiosité touristique. Cette « place romaine » fut de tout temps enrichie de plusieurs dizaines d'arbres appelés « belombras », qu'on se plaisait à reproduire avec fierté comme étant « des arbres majestueux, qui furent importés au profit de Caesarea, la capitale numido-romaine de Juba II ». Vrai ou faux, ces arbres centenaires, bravent le temps, en s'évertuant ,de la haute esplanade ,qui domine le port du haut de l'inamovible promontoire d'une falaise perchée à plus de 100 mètres du niveau de la mer. A quelques centaines de mètres de ce promontoire, nous différencions « Le fort turc » , une ruine historique du 16e siècle, qui dominait jadis somptueusement face à la méditerranée , en surplombant les flancs de cette infini falaise appuyée au port de la ville de Cherchell, et qui est malencontreusement aujourd'hui complètement rasé. Ce vestige historique a été émaillé de plusieurs dizaines d'arbres « Belombras », plantés sur toute la superficie de « la place romaine, » et faisant partie du décor de la ville . Ainsi, ce fort turc, qui avait été bordé de chaises en bois dans les années 1950, puis de sièges en béton en 1990, au profit des touristes venus admirer le port et son imposant phare est aujourd'hui rasé et réduit en .. Parking à ciel ouvert Outre ces graves atteintes à cet ancien vestige historique, ce site, fut tour à tour « loué » à des braderies, puis à un souk hebdomadaire, à des revendeurs de boisson et enfin à des cafés itinérants. Mais au-delà de ces incongruités, nous venons d'apprendre au grand bonheur de la ville de Cherchell, qu'un important projet de protection de la falaise du port de Cherchell, vient d'être assuré et qui sera mis en chantier prochainement par la Direction des travaux publics de la Tipasa. Ce projet, tel que présenté consentira de reconfigurer la falaise en plusieurs promontoires étagés qui surplomberont le majestueux port de la ville, tout en sauvegardant les dizaines d'arbres « belombras », qui existent sur le site. Ainsi, le projet de protection de la falaise du port, va reconfigurer le vue, avec une touche contemporaine, pour le faire ressembler aux sites portuaires modernes de la côte d'azur. Cette falaise sise à moins de trois cent mètres de la fontaine romaine est présentée par des arbres centenaires que certains trouvent qu'ils ont une allure étrange et majestueuse à la fois. Ces arbres ,soutenu par un tronc très large, dépassant aisément le 1,5 mètre, et ayant une hauteur moyenne coiffée d'une large couronne de branches entièrement ornées de feuilles aux couleurs verdâtres projetant sur le sol et les alentours une ombre, tant recherchée durant les chaleurs d'été. «Cet arbre qu'ont dit millénaire porte le nom de belombras. » révèlera un citadin de la ville, qui ajoute que « l'on ne le retrouve que dans de rares endroits du Bassin méditerranéen . » Au milieu de la grande esplanade et toujours à quelques centaines de mètres du promontoire de cette falaise il existe une autre curiosité, il s'agit d'une majestueuse fontaine ornée d' un jet d'eau dont les parois saillantes de la masse de pierre adossée à un socle qui supporte « quatre têtes monumentales géantes qui sont des répliques de têtes des statues découvertes en 1850 à la suite de fouilles effectuées dans le site des thermes de l'ouest de la ville antique. Il s'agit de têtes colossales dédiées au Dieu Neptune ornées de représentations de nymphes de la mythologie. », nous dira un spécialiste en archéologie Ainsi pour certains « Le belombras est un arbre qu'on devrait planter partout dans la partie nord de l'Algérie. » Toujours selon certaines sources, « c'est une espèce d'arbre dioïque de la famille des phytolaccacées originaire des pampas d'Amérique du Sud connu aussi sous d'autres noms : bel ombrage, bella sombra (castillan), bella ombra (catalan).» Selon d'autres sources, « le belombras, planté sur la place romaine de Cherchell, existe sur de grands espaces. A Alger, les Français l'ont aussi planté au square situé près du stade Cerdan , à Padovani (El-Kettani) et au boulodrome de Saint-Eugène (Bologhine). » Très présent en Corse comme arbre d'ornement, il y est appelé communément « belombras ».