La machine de guerre américano-saoudite poursuit ses crimes de guerre sans impunité contre la population yémenite. Sur le terrain, les avions de combat saoudiens ont bombardé les installations infrastructurelles, vitales et industrielles, ainsi que les centres de prestation de service, dans la zone de Sabeen à Sanaaet dans la région d'Al-Ammar à Saada, selon la chaîne satellitaire arabe almayadeen. Sept personnes ont été blessées, lors du bombardement de la province de Saada. Par ailleurs, lors de frappes lancées par les avions saoudiens contre le palais présidentiel, les rues, les camps des forces spéciales, les usines de fabrication de plastique et les zones résidentielles, dans la province de Taez, 1 militaire a été tué, tandis que 4 autres étaient blessés. A Aden, les avions de combat saoudiens ont pris pour cible l'usine de production de farine Al-Saïda, à Al-Mala, le port d'Aden, nombres d'hôtels et de centres commerciaux, dans la localité de KhorMaksar, et l'aéroport d'Aden. Cela dit, à l'ouest d'Aden, de violents affrontements opposent les forces de l'armée yémenite aux miliciens du président démissionnaire Abdel Rabbo Hadi, selon almayadeen. Les forces de l'armée et celles des comités révolutionnaires ont enregistré, dans la banlieue de la ville de Maarib, de considérables succès militaires, face au groupe terroriste Al-Qaïda. Ces forces ont chassé les terroristes takfiristes de cette localité. Elles ont, également, détruit des véhicules blindés, a indiqué la télévision Naba. Sur le plan diplomatique, Moscou exhorte Washington d'assumer la responsabilité des conséquences de l'agression saoudienne contre le Yémen suite au rejet par les pays occidentaux d'un projet de la Russie pour une trêve humanitaire dans le pays. Par ailleurs, le nouveau médiateur de l'ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, va se rendre dans la région la semaine prochaine pour des entretiens sur la manière de relancer des négociations de paix, ont indiqué vendredi des diplomates et des responsables de l'ONU. Il s'agira de sa première tournée au Proche-Orient et dans le Golfe depuis sa nomination le 25 avril en remplacement de Jamal Benomar, démissionnaire. Les étapes de cette tournée n'ont pas été précisées. Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques JeffreyFeltman en a informé vendredi les membres du Conseil de sécurité réunis en consultations sur la situation humanitaire au Yémen. Devant la poursuite d'une guerre civile au Yémen, la seule solution est de parvenir à un accord définitif de partage du pouvoir négocié avec toutes les parties, a expliqué M. Feltman, cité par un diplomate présent. M. Feltman a aussi indiqué que le secrétaire général Ban Ki-moon examinait sérieusement l'idée de réunir une conférence internationale sur le Yémen pour reprendre le processus politique. Sur le plan humanitaire, depuis le 19 mars, la guerre qui fait rageau Yémen a déjà fait plus de 1 200 morts et 5 000 blessés. Faute de carburant, le Programme alimentaire mondial ne peut plus assurer la distribution de nourriture. Le conflit au Yémen a fait plus de 1 200 morts et au moins 5 000 blessés depuis la mi-mars, a indiqué vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce bilan inclut seulement les décès signalés de sources hospitalières. Du 19 mars au 27 avril, il y a eu 1 244 décès signalés dans les établissements de santé et 5 044 blessés, a affirmé l'agence de l'ONU. La situation humanitaire continue de s'aggraver. Les médicaments et le personnel sanitaire font défaut. La population a toujours plus de difficultés à se rendre dans les établissements de soins et la pénurie d'eau potable s'accentue. L'OMS indique également que la situation à Taëz (sud-ouest) se détériore en raison de violents combats dans les zones résidentielles. En outre, la plupart des routes reliant la capitale Sanaa aux régions d'Aden, Taëz, Al-Dhale et Lahj sont de moins enmoins accessibles, ce qui limite la distribution de médicaments.L'OMS indique par ailleurs avoir enregistré une progression des cas d'infections respiratoires aiguës, de diarrhées sévères et de paludisme. Quelque 7,5 millions de personnes sont affectées par le conflit. Purnima Kashyap, représentante et directrice du PAM Yémen a affirmé que près de la moitié de la population du pays est en état d'insécurité alimentaire, ce qui implique que de nombreuses familles ne savent pas d'où proviendra leur prochain repas. Les populations ne peuvent pas supporter de choc supplémentaire, et il est essentiel que nous continuions à fournir de la nourriture à ces familles. Un peu plus tôt dans la semaine, le PAM a épuisé ses stocks de carburant dans le gouvernorat d'Hudayda à l'ouest du pays. Les stocks de carburant seront aussi bientôt écoulés dans les autres gouvernorats.