Les combats sont toujours aussi vifs au Yémen. L'Arabie Saoudite a repris, mardi 19 mai, ses frappes aériennes sur la capitale, Sanaa, aux mains des rebelles chiites Houthis. Un demi-million de personnes a été déplacé depuis mars, a indiqué le porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l'ONU, mardi. Le conflit a fait en outre quelque 1 850 morts et 7 394 blessés, selon un dernier bilan de l'Ocha, l'organisme de l'ONU gérant les situations d'urgence, qui cite les services de santé dans le pays. La tenue d'une conférence internationale remise en cause La coalition a lancé, le 26 mars, des frappes aériennes contre les Houthis, accusés de recevoir une aide militaire de Téhéran. Ces derniers se sont emparés depuis septembre de vastes territoires dans le centre, l'ouest et le sud du pays, forçant le président à se réfugier en Arabie Saoudite. La coalition a repris, mardi, ses bombardements juste après l'expiration de la trêve, en faisant porter lundi la responsabilité sur les rebelles, accusés d'avoir profité du cessez-le-feu pour se renforcer. L'ONU a affirmé lundi que la reprise des bombardements menaçait la tenue d'une conférence internationale sur le Yémen, qui devait se tenir, selon des diplomates, à Genève autour du 28 mai.