,Lutte anti-terroriste, sécurité des frontières, sécurité publique et routière ont été, entre autres, les questions sur lesquelles s'est penchée la visite de travail et d'inspection effectuée hier au 5e commandement régional à Constantine par le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Bousteila. Ce déplacement du chef de la gendarmerie au plus grand commandement régional rentre dans le cadre de l'inspection et de suivi permanents des unités opérationnelles à travers tout le territoire national, permettant d'évaluer l'activité des différents services de l'institution et de mettre à jour la carte de la criminalité ainsi que les directives et les orientations à haut niveau. Le développement de la ressource humaine et des moyens matériels et logistiques demeure d'une grande importance mais la bataille de la quantité semble être gagnée pour que les préoccupations se dirigent beaucoup plus vers le rendement et la qualité des services. En effet, le général-major insiste sur les résultats du travail du terrain, ne veut plus d'affaires en instance et instruit sur une meilleure qualité de service à tous les niveaux. C'est ce que nous avons pu constater sur place lors de l'inspection des projets en cours, le lancement de nouveaux projets et surtout lors de l'inspection des unités territoriales et celles d'intervention et de sécurité routière. Encore une fois, le commandant de la gendarmerie conduit une importante délégation de ses cadres du commandement central à Constantine où il réunit tous ses cadres de l'est, les écoute, les instruit et les oriente. Une réunion a été consacrée à plusieurs sujets d'actualité sécuritaire et au cours de laquelle le chef a assisté à un exposé sur les données et les résultats obtenus de l'action de la gendarmerie à travers les 15 wilayas de l'est notamment au niveau des frontières terrestres partagées avec des pays instables pour la plupart et d'où la criminalité transfrontalière demeure une menace. Prévenir cette menace grâce à une première ceinture de sécurité formée par les unités des gardes-frontières, puis par les unités territoriales et aussi par les dispositifs aériens et terrestres fixes et mobiles, a été au centre d'une évaluation minutieuse et de nouvelles orientations. Il s'agit, notamment, du renforcement des moyens mais aussi du développement et de la modernisation des modes opératoires qui doivent être revus et adaptés en permanence à la situation sécuritaire régionale et internationale dont les nouvelles donnes en matière de terrorisme et de tous les trafics illicites. Aussi, la sécurité publique contre toutes les autres formes de criminalité et de délinquance demeure une priorité à suivre de très près. Outre le renforcement des unités terrestres, les wilayas de l'est sont couvertes par deux escadrons aériens basés à Annaba et Tébessa et connaîtront dans quelques semaines la mise en service d'un troisième escadron qui sera positionné à Sétif. D'ailleurs, depuis le lancement officiel des festivités de la capitale de la culture arabe à Constantine, deux hélicoptères sont mobilisés en permanence dans cette wilaya où un dispositif sécuritaire spécial a été mis en place dans le cadre de la sécurité publique et routière pour assurer une sécurité maximale à cet évènement international faisant de Constantine une destination de délégations de plusieurs pays arabes. «Toute menace terroriste doit être détectée et éliminée» Le déplacement du patron de la gendarmerie à l'est s'inscrit dans une conjoncture sécuritaire régionale et internationale douteuse. La menace terroriste via la Libye et la Tunisie ainsi que la persistance de quelques groupes terroristes dans les fiefs du terrorisme dans certaines wilayas est au centre des préoccupations. D'ailleurs, le général-major Bousteila ne s'est pas rendu par hasard à Mila qui est, faut-il le rappeler, limitrophe avec des wilayas infectées par le terrorisme pendant les années de la tragédie nationale et demeurant la base de quelques groupes criminels toujours actifs. Plusieurs terroristes ont été abattus ou arrêtés par les forces armées et la lutte continue pour exterminer toutes les menaces persistantes et prévenir toutes autres. En effet, la carte du terrorisme a été encore une fois revue, étudiée et mise à jour d'où de nouvelles orientations des compétences et des moyens ont été décidées. L'occupation permanente et efficace du terrain et la préservation des vies humaines, du territoire et des biens est l'objectif initial. A Tadjnant, le patron de la gendarmerie a lancé le projet de réalisation d'un nouveau groupement d'intervention pour un millier de gendarmes activant dans la wilaya de Mila. Il est installé actuellement dans une base de vie en préfabriqué. Il a, également, procédé à la mise en service d'une brigade de recherche et une brigade de sécurité routière à Chelghoum Laïd et inspecté l'avancement des travaux d'une compagnie et une brigade territoriale. Actuellement neuf wilayas de l'est sont dotées de moyens banalisés dans le cadre de la sécurité et de la prévention routière. Le général-major a de même assisté à un exposé sur la situation sécuritaire et les actions de lutte dans cette wilaya limitrophe avec Batna, Skikda, Oum El-Bouaghi, Constantine et Jijel et exposée aux menaces terroristes et d'autres formes de criminalité. D'un ton ferme et durci, le patron a instruit ses troupes à faire dans l'offensif dans le sens où toute menace criminelle doit être détectée et éliminée. A noter, par ailleurs, que le taux de couverture à l'est du pays a atteint les 92%. A l'échelle nationale, depuis la fin 2014, pas moins de 15 nouvelles unités de la gendarmerie (brigades, compagnie, unités gardes-frontières, unités de sécurité routières et sections d‘intervention) ont été mises en service. Le nombre passera à 24 d'ici à la fin de l'année en cours. Par ailleurs, la visite du commandant de la gendarmerie intervient à quelques jours du mois de Ramadhan. De nouvelles orientations ont été émises pour ce mois sacré et des vacances plus sécurisées. De notre envoyée spéciale à Constantine et Mila,