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La dernière chance : régresser ou se développer
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 06 - 2015

Nous espérons pour l'Algérie, car posant un problème de sécurité nationale, que les affaires de corruption soient élucidées et que le statu quo actuel soit dépassé. Dans ce cadre, nous proposons dans cette modeste contribution, afin de susciter un débat productif, de poser un problème stratégique déterminant pour l'avenir de l'Algérie, à savoir l'urgence d'une nouvelle gouvernance condition sine qua non pour un développement durable collant avec les nouvelles mutations géostratégiques mondiales.
L'Algérie est dans le défi à la mondialisation et dans l'après hydrocarbures et d'un nouveau Ré-Engineering. Nous prenons le train de la mondialisation en retard et y sommes accrochés sans y être installés. La chute est possible à tout moment. Notre salut nous le trouverons par l'application d'une politique volontaire et pragmatique de qualification de tout notre système de gouvernance. Toute l'Algérie a besoin de retourner à l'école. En premier lieu, l'administration est progressivement devenue un pôle de médiocrité et de toutes les dérives. Il s'agit d'abord de réunir les conditions pour attirer les meilleurs cadres de la Nation pour transformer notre administration en moteur du développement. La formation continue doit être généralisée à tous les niveaux et l'ordre de mérite devenir le levier de la promotion sociale avec comme ultime priorité : la qualification et l'intégration. C'est le moyen le plus sûr de prévenir la chute du cours des hydrocarbures et de réaliser la transition vers une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales. Dès 1969, l'Algérie a formé, tous azimuts, des dizaines de milliers de techniciens en URSS, USA et Europe mais ne s'était pas penchée sérieusement sur leur intégration dans le pays et leur placement aux postes clés. En définitive, ce potentiel est allé, en grande partie, renforcer l'élite de ces mêmes pays. Ce cycle persiste à ce jour et personne ne tire la sonnette d'alarme. Si nous en restons là, nous ne pourrons jamais affronter les défis de la mondialisation. Qu'en est-il donc pour l'après hydrocarbures ? Tout le monde en parle mais personne ne veut s'y plonger sérieusement car cela donne des frissons. Pour l'ensemble du monde l'énergie est un problème stratégique. Les événements planétaires qui ont changé le cours de l'histoire des nations, tout le monde savait que cela allait se produire mais nous nous sommes toujours trompés quant à leur échéance : Cela arrive toujours plus tôt que prévu. Souvenons –nous de la réunification de l'Allemagne, l'avènement de l'Union Européenne, la fin de l'apartheid, la chute de régimes dictatoriaux et d'autres... L'Algérie procède aujourd'hui à l'importation de gasoil et d'essence sans plomb. L'épuisement pour l'Algérie des hydrocarbures traditionnels tenant compte de la forte con sommation intérieure est prévu horizon 2030 avec plus de 50 millions d'habitants . Eh bien, après, comment allons-nous vivre ou survivre ? Quelles ressources de devises trouver pour que l'Algérie puisse équilibrer sa balance commerciale ? Ces questions d'actualité sont éludées dans tous les débats et les programmes politiques et nous ne pouvons cacher notre grande inquiétude pour notre pays si nous n'entreprenons pas immédiatement des réformes structurelles permettant un Ré-Engineering profond de l'Algérie durant les 10-15 prochaines années et mené à pas soutenus. Faut-il le rappeler qu'après l'indépendance, il s'agissait de recouvrer nos ressources naturelles et construire une économie algérienne prospère et durable. Le système économique colonial ne pouvait se poursuivre dans une Algérie indépendante. Les fameux plans (quadriennal et quinquennal) basés sur les exportations de pétrole et gaz ont permis certes à l'Algérie de dégager des ressources financières appréciables permettant de lancer un programme étatique volontariste d'industrialisation tout azimut. Mais après ? L'Algérie s'est-elle industrialisée ? Le schéma directeur des industries industrialisantes des années 1970 est mort. Le schéma directeur de la production en substitution aux importations est frappé de désuétude. Plus récemment, les autres schémas de la Privatisation totale ou des Investissements Directs Etrangers (IDE) ont montré leurs limites. Arrêtons l'errance et comme dit l'adage « il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre ». Nous n'avons ni plan A, ni plan B, ni 3e voie. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous ne changeons pas de système. L'Algérie économique et sociale est à repenser comme après l'indépendance. Nous ne pouvons pas continuer avec le système des années 1970. Le Ré-Engineering est de produire un master plan, associant les principaux pôles économiques et qui puisse engager notre pays dans une dynamique de développement/accumulation technologique par objectifs afin entrevoir l'esquisse réelle de l'Algérie de l'après hydrocarbures. Toutes ces actions précédentes supposent pour leurs réussites une vision stratégique clairement datée et synchronisée, fondée sur un dialogue permanent entre toutes les forces sociales loin de toue vision autoritaire et donc une réforme de la gouvernance (1). Nous observons qu'en matière de choix des dirigeants, nous puisons dans un même jeu de dominos les pièces pour jouer une partie puis on les mélange pour engager une nouvelle partie. Serions-nous plus perspicaces par une modification radicale de l'ancien mode de gouvernance qui a traversé successivement quatre décennies, d'un système qui paralyse l'initiative et qui reproduit inéluctablement les mêmes schémas. Nous sommes convaincus que la bonne gouvernance devra accompagner ces changements sans précipitation en associant des algériens de diverses sensibilités et compétences, y compris les non résidents. Sans chauvinisme, car le dialogue des civilisations est d'une importance capitale devant revoir d'ailleurs le fondement des relations internationales et de la mentalité, culturelle figée de certains dirigeants où les peuples ont soif de libertés évitant de les assimiler à des tubes digestifs, l'apport des entreprenants étrangers dans une coopération gagnant/gagnant, étant nécessaire. Cependant l'Algérie sera sauvée par le génie des algériens. Tant qu'on n'adhérera pas à ce principe de base nous vivrons une errance économique qui conduira à notre ruine. Nous disposons de compétences suffisantes en Algérie et à l'étranger pour nous en sortir à condition cependant de savoir bien jouer nos cartes, de développer une stratégie économique basée sur nos capacités propres, d'opérer les choix judicieux avec nos partenaires étrangers et enfin d'utiliser nos richesses pour un développement durable. Il s'agit donc de préparer l'avenir des générations futures et donc de donner un espoir à la jeunesse. Se mentir les uns les autres ou se cacher la réalité nous entraînera irrésistiblement vers d'autres épreuves tragiques. Nous restons pourtant optimistes quant à l'avenir de l'Algérie pour peu que la morale l'emporte sur la mentalité rentière spéculative en disant que tout n'est pas perdu mais le temps presse pour redresser le bateau Algérie et l'éloigner enfin de la zone de tempête où il se trouve. Pour cela nous devons procéder sans complaisance à l'examen très lucide de la situation et dresser le cas échéant un constat d'échec pour mieux réagir dans plusieurs segments de la vie économique et sociale tels: éducation-formation, santé, stratégie industrielle, modernisation de l'agriculture, culture financière des acteurs économiques, efficacité de l'administration, relance et croissance des entreprises, réduction des déséquilibres régionaux et inégalités sociales, formation civique et politique de la jeunesse et tant d'autres domaine. Nous croyons que le peuple algérien a d'énormes ressources en lui-même et serait capable de réagir à l'instar d'autres peuples d'Asie ou d'Europe de l'Est qui ont su conjuguer la modernité, l'émancipation par le travail et la mise à niveau mais souvent après un changement radicale de type de gouvernance. Nous osons imaginer une Algérie où les nouvelles générations vivront confiantes et heureuses dans leur pays et où nous assisterons à un retour volontaire progressif des cadres expatriés. Pour finir, nous sommes convaincus que l'extérieur que certains brandissent comme un épouvantail, sans proposer de solutions crédibles, ne peut agir négativement que si le front social a interne est faible. La sécurité du pays est posée avec ces l'urgence d'une moralité des responsables cités souvent dans les scandales financiers qui ternissent l'image de l'Algérie au niveau international et démobilisent la population au moment où des ajustements économiques et sociaux douloureux s'annoncent inévitables : soit que l'Algérie se développe entre 2015/2020 où elle régressera avec d'inévitables tensions sociales. L'Algérie sera ce que le peuple algérien et les responsables chargés de gérer la Cité voudront qu'elle soit.

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