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«Hayatou sait tout et ignore tout à la fois»
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 06 - 2015

Il domine et gère à la fois depuis trente années, le football africain. Sa revanche sur les médias est de ne pas communiquer, se taire et laisser faire.
Le football africain le supporte mal. C'est aussi pour son silence qui dure presque 15 ans, pour sa manière de négocier avec l'actualité du monde. Cette fois-ci, on se sait pas comment il a accepté de répondre à notre confrère de Jeune Afrique. Cette sortie est serait justifiée par le lot de rumeurs ou vérités qui secouent sa personne et sa gestion. Issa Hayatou reste l'une des personnalités les plus influentes du monde du football. Jetant la première question à un moment où l'on évoque avec bruit le trucage du vote du Mondial-2010 disputé entre le Maroc et l'Afrique du sud. Le président de la CAF réagit vite et s'interroge sur cette histoire de trucage. «Truqué par qui ?», s'est-il interrogé, avant d'apporter quelques éclaircissements, «nous étions quatre. Nous avons décidé de donner deux voix à l'Afrique du Sud, et deux voix au Maroc. Et nous avons tiré au sort. Ismail Bhamjee et Amos Adamu ont tiré le bulletin de l'Afrique du Sud. Amadou Diakité et moi celui du Maroc. C'est la politique de la maison.» Voilà ce qui est dit. La seconde question est relative aux allégations d'Ismail Bhamjee, lui qui était à l'origine de cette boule de feu reprise par Sunday Times. Hayatou en deux mots rappelle qu'il n'est au courant de rien «le tirage au sort en a décidé ainsi». Le reste, il l'ignore comme il ignore les motifs ou les causes de la démission de Blatter. «Je ne peux pas vous dire, j'en ai été aussi surpris que vous.» Le président de la CAF, avoue qu'il n'a nullement l'intention de démissionner et d'ailleurs pourquoi le ferait-il ? «Nous avons soutenu Blatter, et nous ne le regrettons pas. Il a beaucoup fait pour le football en général, et notamment pour l'Afrique, en nous permettant d'obtenir la Coupe du monde et en finançant de nombreux projets.» Sur cette réponse, nombre d'observateurs ne partagent pas cet avis. Par contre sur une autre question posée, Hayatou ne tire pas sans avoir assurer la trajectoire de la balle. Faut-il rénover la FIFA ? Réponse : «Une maison a toujours besoin d'être rénovée. Mais il y a beaucoup de confusion autour de la Fifa. Les gens font des amalgames.» Une réponse qui éclaire la position de la CAF vis-à-vis des scandales. «Si je soutiens le contraire, vous ne me croirez pas. Mais je ne pense pas.» S'agissant de l'accusation portée contre lui par Mme Phaedra Almajid, ancien membre de l'équipe de campagne du Qatar pour l'obtention de la Coupe du monde 2022, négocié sa voix 1,5 million de dollars (1,3 million d'euros)... Un élément qui le fait rugir et fonce droit pour taper sur la table pour affirmer qu'il n'a «jamais vu cette femme de ma vie ! Elle prétend que nous avons rencontré les gens du Qatar dans un hôtel en Angola. Où ? Quand ? Elle l'a dit une première fois, puis elle a admis qu'elle avait menti. Un an plus tard, elle renouvelle ses accusations. Elle raconte n'importe quoi ! On lui demande de fournir des preuves. Elle n'en a pas apportées.» Une autre salve qui fait déplacer le président de la CAF vers une autre case plus brûlante. Il s'agit de savoir pourquoi il a accepté que le Qatar finance la confédération à hauteur de 1 million de dollars lors du congrès de son instance à Luanda en 2010 ? «Il s'agissait, dira-t-il de 1,8 million de dollars, pas de 1 million. Versés en deux fois 900 000 dollars. Les Qataris nous les ont donnés pour pouvoir exposer leur projet (de candidature à la Coupe du monde 2022) lors du congrès», et d'ajouter que la CAF n'avait rien demandé. «Il nous l'a proposé». N'est-ce pas une manière comme une autre d'acheter les voix des Africains ? (JA) «Non, dira-t-il, je n'ai donné aucune consigne, et chacun a voté en son âme et conscience». Faisant référence à l'information rapportée par Sunday Times celle qui a défoncé les méthodes de Bin Hammam pour acheter des voix en 2008, lorsqu'il convoitait la présidence de la Fifa. Hayatou niera tout. Y compris l'invitation de Bin Hammam aux présidents de Fédération africains en Malaisie. «Et même s'il l'avait fait, je n'y serais pas allé car je suis son senior au sein de la Fifa.» Le Sunday Times affirme que vous étiez au cœur de ce système... Mensonge. Poursuivant l'entretien, le journaliste évoque le dossier du Maroc où le royaume était soupçonné d'avoir acheté des voix pour obtenir la Coupe du monde 1998. L'Afrique du Sud, pour celle de 2010. Issa Hayatou affirmera qu'il ignorait tout. «Comment voulez-vous que je le sache ? Personne n'est venu me voir pour me le raconter.» Tous ces scandales ne vous inquiètent-ils pas ? Non. Je n'ai peur de rien, car je n'ai rien fait. Ma conscience est tranquille. Enfin d'interview de Jeune Afrique revient sur une question qui a fait couler beaucoup d'encre en l'occurrence, la limite à deux le nombre de ses mandats, cela remonte à 2002 alors qu'il était candidat à la présidence de la Fifa. Pourquoi ne pas l'avoir fait au niveau de la CAF ? Sa réponse était à la hauteur de ses ambitions. «C'est moi qui l'ai instaurée». Mais cette décision a été amendée lors du dernier congrès de la CAF ? «Oui, répondra le patron de la CAF pour la simple raison que la Fifa l'a fait l'an dernier, et que nous devions nous mettre en conformité avec ses textes. Si, demain, la Fifa change à nouveau, je serai le premier à revenir dessus». N'est-ce pas parce que la limite était fixée à 70 ans et que vous en avez près de 69 ? «Non. D'ailleurs, qui vous dit que je serai candidat ?» Le serez-vous ? Vous êtes électeur ? Vous êtes éligible ? «Ça ne vous regarde pas. Je le dirai le moment venu», réplique-t-il.

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