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Quelle leçon tirer du 25e sommet 2015 de l'Union africaine à Johannesburg ?
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 06 - 2015

Le 25e sommet de l'Union africaine tenu à Johannesburg, en Afrique du Sud, les 14/15 juin 2015 en présence d'une cinquantaine de chefs d'Etat dont le Premier ministre algérien, était consacré aux questions de développement et de sécurité dont l'adoption des échéances des dix prochaines années dans le cadre de l'agenda 2063 censé changer le visage du continent africain dont la migration, la xénophobie et la gouvernance. Quelle leçon tirer de cette énième réunion, objet de cette présente contribution.
1.-L'Afrique couvre 30 353 212 km2. La démographie étant indispensable à la compréhension des sociétés et à la définition des politiques dans tous les domaines, la population du continent Afrique est passée de 966 millions d'habitants en 2009 à 1,111 milliard en 2013 (10,1% de la population mondiale) à 1,124 en 2014, mais sept pays regroupent 51% de la population africaine. En 2020, la population africaine devrait passer à 1,3 milliard sur un total mondial de 7 893 904 000 et à plus de 2 milliards en 2040 sur un total de 9 847 909 000. En 2020 la population active de l'Afrique sera de 500 millions avec un supplément de 122 millions de personnes susceptibles de travailler. En 2035, la main-d'œuvre en Afrique sera plus conséquente que celle de n'importe quel pays du monde —plus nombreuse encore que celle de l'Inde et la Chine. En 2050, la proportion des jeunes pourrait encore être de 29% en Afrique subsaharienne, 28% en Afrique de l'Ouest, et seulement de 15 % en Europe. Mais, il existe non pas une Afrique mais des Afriques. Certains pays notamment le Nigeria, le Gabon, le Tchad, la République démocratique du Congo, l'Algérie, la Libye sont spécialisés dans le pétrole, le gaz et les matières premières, qui connaissent une forte demande et un prix élevé sur le marché mondial leur permettant une relative aisance financière mais artificielle en fonction des cours mondiaux et donc de la croissance de l'économie mondiale notamment des pays développés et émergents. A l'inverse, des pays comme le Bénin, le Malawi, l'Ile Maurice, le Swaziland, l'Ethiopie, le Togo, le Mali, qui sont pénalisés dans des produits qui connaissent souvent une détérioration en termes d'échange, la misère, la famine et souvent des conflits internes et externes où le budget des dépenses militaires en Afrique dépassent l'entendement humain au détriment de l'allocation des ressources à des fins de développement. Les pays constituant l'Afrique par zones sont: a-Afrique du Nord – Algérie – Egypte – Libye – Maroc – Tunisie. b – Afrique occidentale – Bénin – Burkina Faso – Côte d'Ivoire – Ghana – Guinée Bissau – Libéria – Mali – Mauritanie – Nigeria – Sénégal – Togo. c – Afrique centrale – Burundi – Cameroun – République centrafricaine – République démocratique du Congo – Guinée équatoriale – Rwanda – Tchad. d – Afrique orientale – Djibouti – Erythrée – Ethiopie – Kenya – Ouganda – Soudan – Tanzanie. e – Afrique australe et océan indien – Afrique du Sud – MadagascarMalawi – Maurice – Zambie. – Zimbabwe. Malgré cette diversité et ses importantes potentialités, l'Afrique est marginalisée au sein tant du produit intérieur mondial que du commerce mondial. Le produit intérieur brut PIB global de l'Afrique est de 2 513 milliards de dollars américains en 2013 (en dollars constants 2004, et utilisant les taux de change officiels des monnaies de l'année 2000), soit 4.45 % du PIB mondial (contre 2,62 % en 2008). Toutefois cette comparaison a des limites, car le PIB des pays africains est fortement sous-estimé : une quarantaine de pays du continent n'ont pas mis à jour leurs outils statistiques depuis quinze à vingt ans. Ainsi la nouvelle méthode de calcul du PIB au Nigeria a permis de doubler son PIB estimé à 510 milliards de dollars en 2013 avant l'Afrique du Sud Certes, le taux de croissance sous réserve de tenir compte du poids de la sphère informelle en Afrique ; l'indice de développement humain IRH étant un indicateur plus fiable, ces dernières années est appréciable. Selon un rapport paru le 19 mai 2015 de la banque Africaine de Développement, l'Afrique a ainsi connu en 2013 une croissance de 4 % en moyenne, supérieure de 1 point à celle du monde et son produit intérieur brut (PIB) devrait accélérer à 4,8 % en 2014 et à 5,7 % en 2015 (5,2 % hors Libye) et retrouver alors ses niveaux d'avant 2008-2009. L'Afrique a accueilli 53 millions de touristes en 2012, devrait en accueillir 85 millions en 2030 et 134 millions en 2050, sous réserve, bien entendu, d'une certaine stabilité politique. Le continent compte environ 60% des terres arables en friche du monde, ce qui lui fournit une occasion en or de développer simultanément son secteur agricole et de réduire le chômage. Pour l'investissement direct étranger, une intéressante étude réalisée par le cabinet de conseils et d'audit EY (ex-Ernst & Young) américain en 2014 montre que l'Afrique est la deuxième destination mondiale d'investissements étrangers, ayant attiré 17,1% des investissements directs étrangers dans le monde en 2014, contre 7,8% en 2013 après l'Asie-Pacifique au total à 128 milliards de dollars, soit plus du double (+136%) par rapport à 2013. Treize projets de construction en Afrique du Nord ont attiré 40 milliards de dollars à eux seuls. Dans l'ensemble, la plupart des fonds sont allés vers des méga-projets: 174,5 millions de dollars ont été injectés par projet en 2014, contre 67,8 millions en 2013. Ces capitaux ont permis de créer 188.400 emplois sur le continent, soit une hausse de 68% sur un an selon EY. 2.-Toutefois, l'Afrique, continent à fortes potentialités a encore beaucoup à faire pour séduire les investisseurs, selon EY. Sur les 501 entrepreneurs et dirigeants d'entreprises interrogés par EY pour cette enquête, 55% estiment que l'instabilité politique en Afrique reste un frein aux investissements. Viennent ensuite la corruption, la sécurité, le manque d'infrastructures, le manque de personnels compétents, l'absence de transparence en matière règlementaire et l'absence de mesures incitatives en matières fiscale et financière. Les raisons sont multiples : manque de capitaux, d'infrastructures et mauvaise gouvernance. Sans compter les taxes douanières qui coûtent très cher. Tous ces problèmes de logistiques associés au manque de compétence des ressources humaines constituent un sérieux frein à la fluidité des échanges alors qu'une entreprise a besoin d'une main-d'œuvre qualifiée. . Les échanges commerciaux entre les pays africains ne représentent que 12 % des échanges du continent, contre 3% pour le Maghreb, 55 % entre les pays d'Asie et 70 % entre les pays européens. Certes, des organisations telles que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ou la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (Ceeac) existent. Récemment le 10 juin 2015, un groupe de 26 pays issus essentiellement d'Afrique de l'Est et du Sud, conduit par l'Egypte et l'Afrique du Sud, deux géants africains, a signé, mercredi 10 juin 2015 à Charm el-Cheikh (Egypte), un traité de libre-échange appelé Tripartite Free Trade Area (en français : Zone tripartite de libre-échange) qui vise à faciliter la circulation des marchandises dans la région. Par le TFTA, les pays du Comesa (Marché commun des Etats d'Afrique australe et de l'Est), de l'EAC (Communauté d'Afrique de l'Est) et de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) créent une zone économique de plus de 625 millions de consommateurs et plus de 1 000 milliards de dollars de PIB. Mais plusieurs dissensions risquent d'entraver leur bon fonctionnement. Se pose essentiellement le problème de la sécurité et de la stabilité des Etats qui doivent se fonder sur des valeurs démocratiques. Et là se pose la problématique des tensions au Sahel. Nous avons assisté dans la région à de profondes mutations de la géopolitique saharienne après l'effondrement du régime libyen, et les tensions au Moyen orient et dans certaines contrées d'Afrique avec des conséquences pour la région euro-africaine avec des migrations massives. Il existe par ailleurs la barrière de la langue et de la culture entre les pays de la zone francophone et anglophone qui ne facilite pas le développement de l'intégration régionale. Et surtout l'importance du poids de l'informel en Afrique, variant selon les pays, mais dépassant d'une manière générale 50% à 60% de la superficie économique pour certains pays employant plus de 70% de la main-d'œuvre. Selon le Bureau international du travail (BIT), ce secteur fournit ainsi 72% des emplois en Afrique subsaharienne, dont 93% des nouveaux emplois créés, en comparaison du secteur formel qui n'emploie que près de 10% des actifs sur le continent. (Suivra)

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