Le club phare de Sidi Khaled est au bord de la crise avec un parcours insatisfaisant, et quelques points dans le sac. «Une saison blanche», selon les amoureux de la balle ronde. Les résultats enregistrés jusque-là ont inquiété les observateurs de la balle ronde du Sersou avec une moyenne d'un seul but par rencontre. La valse d'entraîneurs sans carte de visite et sans expérience ont mené la lionne au fond du gouffre, et vu le recrutement d'un onze qui laisse à désirer et non discipliné avec une panoplie de cartons et d'expulsions. Tout le monde s'interroge qui a le courage et la possibilité de remettre sur rails, la JSMT afin de préparer la prochaine saison. Aujourd'hui Ezzerga chavire comme un bateau fou, et actuellement dans une situation critique, il faut reconnaître que les piliers de la bâtisse semblent désarmés faute de véritable stratégie de sauvetage pour assister à une autre noyade. Depuis la valse des boss, le club de la JSM Tiaret a connu les défaillances, des comptes bloqués, les arrêts de saisie dont chacun trouve son compte pour s'enrichir sur le dos du maillot bleu, feu Krimo, Kherroubi et Papa Jean cette personne qui a servi sa vie pour les générations. «Aujourd'hui, les réunions en cascade depuis cette débâcle, n'ont abouti à rien», nous dira un dirigeant démissionnaire et qui nous a affirmé que «l'équipe risque de disparaître de la scène footballistique et sera menée au palier inférieur». D'ailleurs les supporters, à leur tête le comité, se sont rendus au cercle sportif pour rencontrer les dirigeants, mais ils sont retournés bredouilles. Pour sa part, le boss Chadli menace de jeter le tablier faute de subventions et accuse son entourage de marginalisation. Ces derniers n'ont pas trouvé mieux que d'interpeller la haute instance afin de mettre de l'ordre et de sauver ce qui reste à sauver. Selon certaines sources, le rendement de l'ensemble des éléments n'a pas été du tout satisfaisant jusque-là, et les rumeurs commencent à circuler vu la situation dans laquelle se trouve le club de la JSM Tiaret. Le comble, beaucoup d'affaires ont surgi comme ce bus affecté pour la vente de la viande blanche, le logement de fonction occupé par des personnes étrangères au club, et une panoplie de plaignants qui défilent dans les couloirs du tribunal pour demander leurs droits. Ce qui laisse supposer que la mission est difficile dans les prochains jours pour réussir à redonner un nouveau coup de starter à la JSMT. Les saisons se suivent et se ressemblent à Tiaret. On ne recrute pas des purs produits, au contraire on broutille et pour étayer nos dires, les techniciens qui ont marqué leurs passages sur la barre technique n'ont jamais eu de problèmes avec les Boss et l'armada des dirigeants considérés comme les hommes de l'accession. «Les mauvais résultats pleuvent toujours, les saisons se suivent et se ressemblent et les dirigeants continuent à vivre au rythme des promesses sous un toit où le premier gère à sa manière, et le second trouve son compte», nous confie un haut responsable avant de vider son sac pour tirer à boulets rouges sur les ex-dirigeants qui ont failli à leurs missions. «A Tiaret, on ne joue pas pour les couleurs mais pour glaner et rafler les fonds des caisses du club. Chadli et son bailleur de fonds, l'ex-DG de l'EPLF, se sont réunis et n'ont pas raté l'occasion de les blâmer et les rappeler à l'ordre. Ils n'étaient pas du tout contents du comportement de leurs éléments, et ils estiment que ce n'est pas avec cette politique, que l'on prépare la prochaine saison, vu le gaspillage de centaines de millions, laissant l'équipe à la recherche d'une intervention musclée.» Avec tous les moyens, le club de la JSM Tiaret continue à se rabaisser de jour en jour. Beaucoup de bruit, rien de concret, les supporters des Bleu n'ont pas manqué de pointer du doigt la qualité des drivers qui ont mené le club phare de Sidi Khaled à la dérive. La famille sportive est mécontente du bilan enregistré durant le précédent championnat, avec aussi l'histoire «de l'enfant du terroir qui a réussi à encaisser une somme colossale sans objectif». Qu'attendent les responsables pour provoquer une réunion d'urgence avec la poignée de nouveaux candidats à la présidence ? On s'interroge où va la JSM Tiaret avec «une tête clouée au sol et une dalle avec trois piliers» ? Aujourd'hui, tous les regards sont braqués sur le fanion bleu où lit-on : «Sauvez-nous ou noyez-nous».