Le prince jordanien Ali bin Al Hussein, candidat malheureux aux dernières élections de la Fifa, a violemment réagi à l'annonce de la candidature de Michel Platini. Tout juste déclaré et déjà contesté. Michel Platini, qui s'est officiellement porté candidat à la présidence de la Fifa hier, ne fait pas l'unanimité sur la planète football. Sur le terrain diplomatique, le premier tacle, appuyé, est venu de là où on ne l'attendait pas : le prince Ali bin Al Hussein, que le président de l'UEFA avait soutenu face à Sepp Blatter, fin mai, lors des dernières élections. «Platini n'est pas bon pour la Fifa, a estimé dans un communiqué le Jordanien de 39 ans, demi-frère du roi Abdallah II et fils de feu le roi Hussein. Les fans de foot et les joueurs méritent mieux. La Fifa est empêtrée dans le scandale (...) La culture des arrangements en coulisses, en sous-main, doit prendre fin.» Pas candidat... pour l'instant «La Fifa a besoin d'un leadership indépendant, lavé des pratiques du passé», a ajouté celui qui avait été battu par 73 voix contre 113 (en ballottage, le Prince Ali s'était retiré avant le second tour) lors d'un vote sous haute tension en raison du scandale de corruption dévoilé quelques jours plus tôt. Ali bin Al Hussein, président de la Fédération jordanienne de football et vice-président de la Fifa représentant le continent asiatique, n'a pas indiqué s'il allait ou non retenter sa chance lors des élections de février prochain. Tout juste a-t-il précisé vouloir «consulter» rapidement les Fédérations nationales sur «ce qui est le mieux pour l'intérêt du football.»