Les unités de l'armée yéménite et les forces des comités populaires proches de l'organisation houthie Ansarullah sont parvenues à contrôler des positions stratégiques dans la région saoudienne d'Al Khubah, alors que quatre soldats saoudiens ont été tués dans le sud de Dhahran, selon la chaîne satellitaire arabe alMayadeen. Une source militaire yéménite a assuré que l'armée et les comités populaires ont totalement dominé les positions de Wadi Jarah dans la région d'Al Khubah en Arabie Saoudite. Quatre gardes-frontières saoudiens ont été tués et huit autres blessés dans le sud de Dhahran lors d'un bombardement par l'armée yéménite des sites militaires situés à la frontière avec le Yémen, selon le ministère de l'Intérieur saoudien. Conflits internes Au Yémen, et plus précisément à Aden, des éléments du groupe terroriste «Mouvement Sud» du Yémen se sont accrochés avec ceux d'Al-Qaïda dans le camp militaire d'Al-Sawaliyan. Lors de ces affrontements, des terroristes de part et d'autre ont été tués ou blessés», a rapporté le site Yéméni-Press. Ces affrontements ont eu lieu après que les combattants d'Al-Qaïda ont refusé de répondre à la demande des dirigeants du groupe terroriste «Mouvement Sud Yémen» de quitter la cité Al-Shaab. Par ailleurs, neuf soldats fidèles au président contesté Abd Rabbo Mansour Hadi ont été tués vendredi dans un attentat à la voiture piégée dans le sud-est du Yémen, a indiqué une source militaire qui a accusé Al-Qaïda. Un kamikaze au volant d'une voiture piégée s'est lancé contre un poste de contrôle tenu par l'armée près de Qoton, une ville de la province du Hadramout, tuant neuf soldats, a précisé la même source. Selon elle, les soldats visés appartenaient à la 1re division militaire dont le commandement avait annoncé son allégeance au président contesté. La même source a attribué l'attaque à Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), mouvement fortement implanté dans le sud et le sud-est du Yémen et dont les partisans contrôlent depuis avril Moukalla, le chef-lieu du Hadramout. Dans cette ville, des membres d'Aqpa ont flagellé en public huit personnes, condamnées à des peines allant de 80 à 100 coups de fouet pour des affaires d'alcool, de drogue ou d'adultère, selon un responsable local et des témoins. Les séances de flagellation ont été organisées sur une place du centre de Moukalla, en présence de centaines de personnes à la sortie de la prière musulmane hebdomadaire de vendredi. Aqpa avait reconnu mi-juin que son chef au Yémen, Nasser al-Wahishi -qui était aussi le numéro 2 au niveau mondial du réseau extrémiste sunnite- avait été tué dans une attaque de drone américain plus tôt au cours du même mois. Deux autres responsables d'Aqpa avaient été tués en avril. Aqpa a profité de l'affaiblissement du pouvoir central au Yémen en 2011, à la faveur de l'insurrection contre l'ex-président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer sa présence dans ce pays.