Deux soldats ont été tués hier dans une nouvelle attaque à la bombe au Yémen attribuée au réseau extrémiste Al-Qaïda, sur fond de grave blocage politique dans le pays. «Une bombe placée par des combattants d'Al-Qaïda en bord de route a explosé au passage d'une patrouille de l'armée dans la ville de Shibam», dans la province de Hadramout (sud-est), a indiqué une source militaire. Cette attaque est survenue deux jours après un attentat suicide, revendiqué par Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), contre des partisans de la rébellion chiite qui a fait 47 morts jeudi à Sanaa. Cet attentat était le plus sanglant depuis qu'Al-Qaïda a menacé d'une guerre sans merci les rebelles chiites, appelés houthis, qui se sont emparés de la capitale yéménite Sanaa le 21 septembre. Jeudi, une attaque suicide, également attribuée au réseau extrémiste sunnite, a tué vingt soldats dans la province de Hadramout. Al-Qaïda a multiplié ces derniers jours les attaques contre les forces de sécurité ainsi que les rebelles chiites ou leurs partisans. Selon un communiqué diffusé par le centre américain de surveillance des sites islamistes Site, Aqpa a affirmé que l'un de ses combattants, identifié comme Abou Mouawiya al-Sanaani, avait fait détoner sa ceinture d'explosifs près d'un rassemblement de partisans des rebelles chiites d'Ansarullah, jeudi.