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Dites-vous ? Rappel de quelques vérités
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 08 - 2015

Récemment, un rapport intitulé «The Human Freedom Index», publié par le Think Tank canadien Institut Fraser, en collaboration avec Cato Institute (Etats-Unis) et la Friedrich Naumann Foundation for Freedom (Allemagne) avait classé l'Algérie au 147e rang sur les 152 qui figuraient sur ce document concernant l'application des droits de l'Homme.
Mais comme le ridicule ne tue pas, les rédacteurs dudit rapport semblent avoir oublié de scruter leurs horizons diverses. Aussi, tenterons-nous de leur rappeler dans cet article, quelques vérités à méditer avant d'aller chercher des poux sur la tête d'un chauve. Au Canada, quelques mois après le 11 septembre 2001, le Parlement fédéral vote donc une loi «contre le terrorisme» (C-36) dont les effets liberticides sont assez semblables à ceux du Patriot Act. Compte tenu du fait que l'armée canadienne et l'espace aérien du Canada sont pratiquement sous le contrôle direct des Etats-Unis, on imagine aisément l'état de dépendance dans lequel se trouve le pays. Plus tard, le gouvernement acceptera même que les services américains aient un accès direct aux données confidentielles (police, justice, affaires sociales, fisc, etc.) que les autorités canadiennes recueillent et stockent sur leurs ressortissants. En France, un article publié en juillet 2013 par le journal Le Monde portant sur le rôle des services français, confirme que «la DGSE collecte et stocke l'ensemble des mails, SMS, relevés d'appels téléphoniques, accès à Facebook, Twitter, etc.». Les services allemands, canadiens, britanniques, etc., ne sont pas moins zélés. Les seules limites imposées à cet espionnage systématique de la population sont de nature technique, et elles reculent toujours plus chaque jour. Mieux encore, récemment, et au nom de la lutte contre le terrorisme, l'Etat français accélère ses opérations clandestines visant à exécuter des personnes ciblées sans forme de procès. François Hollande maintient une liste de cibles potentielles de personnes à tuer, qu'il discute régulièrement avec de hauts responsables de l'armée et du renseignement. Ce programme de meurtre d'Etat, qui viole des droits constitutionnels fondamentaux dans un pays où la peine de mort est illégale, souligne la dégénérescence profonde de la démocratie française. Alors que les guerres se généralisent, l'Etat revient vers des niveaux de criminalité connus lors de la guerre d'Algérie et du régime de Vichy. La presse a révélé le programme d'assassinat mené par Paris – notamment dans les régions où la France a lancé des interventions militaires prétendument pour lutter contre le terrorisme, en Afrique et au Moyen Orient – et l'a applaudi. Dans un article du 8 août intitulé «Guerre contre le terrorisme – Permis de tuer», Le Point affirme que le président français a le droit de tuer une personne qui n'a pas été accusée, et encore moins reconnue coupable, d'un crime. Le magazine écrit, «L'Etat de droit a sa part d'ombre. Le président de la République a le droit de tuer, malgré l'abolition de la peine de mort. Monarque républicain, le chef des armées possède la faculté de baisser le pouce en décidant, seul et de sang froid, de faire passer un homme de vie à trépas ». En Allemagne : un juge, président de l'Union syndicale de la magistrature, déclare donc maintenant que «la torture devrait être légitime lorsqu'elle a pour but de protéger un bien juridique de valeur supérieure». Juristes et politiciens s'efforcent donc d'obtenir la légalisation a posteriori de méthodes illégales qui pourront s'avérer très utiles bien au-delà des crimes de droit commun : dans les affaires de «terrorisme», par exemple. Aux Etats-Unis : en matière de liberté d'expression, à Price (Utah), une journaliste du Sun Advocate l'a appris à ses dépens. Elle avait osé écrire : «La guerre n'est pas la seule forme d'action qui s'offre à nous. Rechercher la justice et préserver la paix sont des alternatives dignes de considération.» Résultat : licenciée sans préavis. Deux autres journalistes, le premier du Texas City Sun, l'autre du Daily Courier de Grants Pass (Oregon), avaient mis en doute le courage du président cherchant refuge au Nebraska. «Leader ou marionnette ?» demandait l'un deux. Résultat: licenciés sans préavis. En novembre, après cinq semaines de bombardements des villes et villages afghans, un caricaturiste du Spectrum de St. George (Utah) avait publié un cartoon anti-guerre. Résultat : licencié sans préavis. Et l'on pourrait multiplier les exemples de ce genre. En matière de liberté de penser, elle semble «garantie» dans les universités américaines - dans la mesure où chacun pense comme le gouvernement. Un professeur de l'université du Texas à Austin avait déclaré, à propos des attentats terroristes, que les Etats-Unis n'étaient pas moins coupables, ayant eux-mêmes commis des actes de violence. Ses propos furent accueillis par un tollé général et des demandes de sanction. Les tenants de la pensée unique veillent. Le Droit de grève : sous prétexte de «sécurité nationale», il n'existe plus que sur le papier si le gouvernement le juge utile. En octobre 2002, à la demande de la Maison Blanche, un juge fédéral «suspend pour une durée de 80 jours» la grève qui opposait les dockers aux entreprises portuaires de la côte ouest. Cette mesure répressive, qui équivaut pratiquement à une interdiction, repose sur une loi antisyndicale de 1947 (Loi Taft-Hartley) qui n'avait pas été appliquée depuis 25 ans. Rendue «illégale», la grève des dockers, peut maintenant être assimilée à un acte de terrorisme si elle est poursuivie. Droits de la défense : en avril 2002, Lynne Stewart, avocate spécialisée dans les cas de «terrorisme», est elle-même poursuivie pour «complicité». Son crime : avoir défendu Abdel Rahman, condamné à la prison à vie pour avoir soi-disant commis, en 1993, le premier attentat contre le World Trade Center. Lynne Stewart risque une peine de 40 ans. Le but des autorités est de parvenir à une situation idéale où plus aucun avocat ne consentira à défendre une personne accusée de «terrorisme» (terme très vague pouvant également couvrir toute opposition à la guerre).

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