Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a déclaré hier à Alger, à l'ouverture des travaux de la réunion gouvernement-walis, que «l'ensemble des conditions de réussite doivent être réunies», pour la rentrée sociale, puis celles des secteurs de formation. M. Sellal a, ainsi, exhorté les autorités locales, en relation avec les secteurs en charge de services publics, à s'assurer de «la mobilisation des moyens humains et matériels adéquats en matière de continuité des services de l'eau, de l'énergie, des postes, de la santé ainsi que du déroulement des inscriptions scolaires, et universitaires, sans oublier l'approvisionnement régulier du marché national, et la réactivité optimale des services de sécurité et de Protection civile». Dans ce même élan qui regrouperait les idéales conditions d'une rentrée normale, le Premier ministre a souligné que «la communication institutionnelle ne devait plus être ponctuelle ou conjoncturelle, qu'il s'agit d'un effort continu pour expliquer notre démarche, mais aussi pour écouter et échanger avec les différentes forces vives de la nation». Sellal faisant référence aux dernières péripéties négatives, au plan économique, lesquelles ont été marquées au niveau mondial par des tensions économiques, politiques et sécuritaires, le Premier ministre martèlera que «L'avenir ne peut être subi, si les volontés s'expriment, si les choses sont dites avec franchise», estimant que cette rencontre «participe à la démarche de transparence, et de pédagogie entreprise par le gouvernement». «Le citoyen algérien, les médias, la classe politique, et la société civile sont en droit de s'interroger sur les impacts de ces crises sur notre pays, ainsi que sur son développement futur». Dans le même sillage, Sellal a annoncé la tenue d'autres rencontres de concertation et de discussions, autour de questions importantes concernant le pays dont une qui sera organisée par le Cnes le 15 septembre prochain avec des académiciens, et des universitaires, ainsi qu'une troisième avec le patronat, et les partenaires sociaux dans le cadre de la tripartite. Lutte contre les fléaux, et les intérêts des particuliers A propos de la rencontre proprement dite programmée entre le gouvernement et les walis, au nombre de 48 et de 17 walis délégués, le Premier ministre énoncera à l'ouverture de la réunion que : «Les walis, en même temps que les élus locaux, doivent s'impliquer pleinement dans les opérations de distribution, de cession des logements sociaux, et d'éradication de l'habitat précaire». Le Premier ministre a également insisté sur «l'importance d'instaurer un système de gestion urbaine» qui consacre le principe de l'unité de la ville afin de garantir une gestion cohérente et un développement harmonieux, tout en faisant bénéficier les citoyens d'administrations de proximité et des services de base, dont ils ont besoin. «Nous devons débarrasser nos villes et nos localités des fléaux qui les dégradent comme l'insécurité, l'insalubrité et l'occupation anarchique des espaces». «Toutes ces décisions pour relancer notre économie et absorber le choc pétrolier toucheront des habitudes, des vieux réflexes et des intérêts», a toutefois averti M. Sellal. «Elles recevront donc, des résistances plus au moins fortes», ajoutant, cependant que «notre principal allié dans ce combat futur sera la population, si nous lui disons la vérité, lui expliquons notre démarche et si nous arrivons à gagner sa confiance». Il a, dans ce contexte, affirmé que les Algériens doivent savoir que «ce sont les mêmes personnes qui, dix ans auparavant, hurlaient qu'il ne fallait pas rembourser la dette par anticipation, qui crient aujourd'hui à la catastrophe, et sèment un discours de défaite, et de capitulation». «Je suis de ceux qui croient en leur pays, en ses capacités énormes, et en le génie de ses enfants», a assuré M. Sellal, qui considère que «malgré le contexte économique défavorable, nous pouvons bâtir une économie émergeante et diversifiée». «Le scepticisme est le mal incurable des nations dont nous devons impérativement prémunir l'Algérie», a conclu M. Sellal.