Les grands hôpitaux à travers le territoire national subissent un rush sur les urgences au quotidien. Afin d'alléger cette pression, le ministre de la Santé a appelé, mardi à Alger, les citoyens de s'orienter vers les cliniques de proximité pour les consultations médicales. Dans le cadre de sa visite d'inspection à plusieurs établissements hospitaliers de la capitale, le ministre de la Santé a déclaré que «la mission des urgences est la réception des cas nécessitant une prise en charge médico-chirurgicale urgente. Ces services ne sont pas destinés à assurer des consultations de routine». Il s'agit de l'hôpital de Koléa, du CHU Djillali-Bounaama de Douéra, de la polyclynique de Aïn Benian, de l'établissement public hospitalier (EPH) Bologhine Ibn-Ziri et de l'établissement hospitalier spécialisé dans la rééducation fonctionnelle de Ben Aknoun. A l'issue de sa visite aux urgences médicales de l'hôpital de Koléa qui assure d'autres spécialités, le ministre a souligné l'impératif de confier ces spécialités aux polycliniques. «Le citoyen bénéficiera auprès des polycliniques des mêmes soins qui lui seront prodigués par les grands hôpitaux», a soutenu le ministre, insistant sur l'importance d'ancrer une culture sanitaire dans la société de manière à rassurer le citoyen quant à la qualité des soins prodigués par les cliniques de proximité. Pour le service maternité et santé infantile, le ministre a annoncé la garantie de 530 nouveaux lits lors de la construction de quatre hôpitaux dans la wilaya d'Alger, dans l'objectif d'alléger la charge sur les services obstétriques au niveau des hôpitaux et grands centres hospitaliers. Les services obstétriques des hôpitaux de Rouiba et de Aïn Benian seront dotés de 150 lits supplémentaires chacun, alors que celui de Baba Hassen bénéficiera de 86 lits. Lors de sa visite au projet de réalisation de l'hôpital de Douéra, le ministre a indiqué que cet établissement serait réceptionné vers la fin 2015. En outre, Boudiaf a indiqué que «la nouvelle loi sur la santé est un important acquis, en ce sens qu'elle pallie plusieurs lacunes relevées sur l'actuelle loi qui n'évoque pas les erreurs médicales, ni le secteur privé et encore moins la transplantation d'organes». Plus de 70% des textes d'application relatives au projet de loi sur la santé sont fin prêts, a-t-il ajouté. Au CHU Djillali-Bounaama (Douéra), le ministre a relevé l'équipement des blocs opératoires en appareillage de pointe à même de permettre d'effectuer des interventions complexes.