La décision concernant l'aménagement des horaires et du calendrier scolaires dans les wilayas du Sud, pour des raisons climatiques évidentes, sera prise en concertation avec les premiers concernés, c'est-à-dire les enseignants et les parents d'élèves. C'est ce qui ressort des propos tenus jeudi par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, en marge de sa visite d'inspection et de travail dans la wilaya d'Oran. Des discussions sont en cours autour de cette question. La ministre a précisé que les enseignants des régions du sud du pays n'ont pas demandé le changement de la date de la rentrée des classes, mais ont proposé une sortie précoce en vacances d'été, en raison des fortes chaleurs dans ces régions. Elle a ajouté qu'ils ont également proposé d'écourter les vacances d'hiver et de printemps. Les enseignants du sud du pays préconisent, en outre, le réaménagement des horaires. Ils souhaitent que la journée à l'école commence à 7 heures au lieu de 8 heures actuellement. Nouria Benghebrit ne voit pas d'objection à ce que les cours commencent à 7h, à condition que les enseignants et les parents d'élèves, et d'une façon plus large, toutes les parties concernées, soient convaincus de ces choix, a-t-elle dit. C'est à toutes ces parties concernées à discuter entre elles pour s'entendre sur leur choix afin d'arrêter définitivement ce qu'elles veulent exactement. Le ministère prendra, à ce sujet, sa décision dans la concertation avec toutes les parties concernées, a-t-elle insisté. Au cours de sa visite dans la wilaya, la ministre a inauguré plusieurs établissements scolaires nouveaux qui doivent permettre de rattraper le retard constaté dans le secteur de l'éducation dans la wilaya d'Oran, et remédier ainsi à la surcharge des classes particulièrement dans les nouvelles zones d'habitation où ont été relogées, ces dernières années, des milliers de familles dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Il s'agit de cinq écoles primaires dans la commune de Bir El-Djir à l'Est d'Oran, notamment à Belgaid, hai El-Yasmine et dans la localité d'El-Menzah (ex Canastel) et trois collèges d'enseignement moyen (CEM) à Belgaid, El-Menzah et à Aïn El-Beida (commune d'Es-Senia), ainsi qu'un lycée dans la commune de Sidi Benyebka relevant de la daïra de Gdyel. Nouria Benghebrit a annoncé que d'autres établissements scolaires sont en voie de construction dans la wilaya d'Oran et certains seront réceptionnés incessamment, tout particulièrement un lycée à Hassi Ben Okba, pour diminuer le taux d'occupation des classes. Lors de l'inauguration de la nouvelle école primaire à haï El-Yasmine, la ministre a fait savoir, à l'adresse des enseignants et des cadres de l'éducation de la wilaya et ceux du ministère, que, à court terme, «le tamazight sera enseigné dans tous les établissements scolaires et ne sera pas seulement le choix des parents d'élèves parlant cette langue, comme c'est le cas aujourd'hui». Pour la ministre, «à l'école, le tamazight est une matière comme les autres. Les notes obtenues par l'élève seront prises en compte dans le calcul de la moyenne». L'enseignement du tamazight est passé de 11 wilayas dans le pays, durant l'année scolaire précédente, à 21 actuellement. Progressivement, «cette langue sera enseignée dans toutes les wilayas et, à terme, au niveau de tous les établissements scolaires du pays», a confirmé la ministre.