Dans le cadre de la coopération entre l'Algérie et l'Afrique du Sud, un nouveau souffle a été donné à ce partenariat en annonçant le projet de réalisation d'un centre algéro-sud-africain dédié à la synthèse et la caractérisation des nanomatériaux (structures à l'échelle à l'atome) pour différentes applications. Cette nouvelle qui poussera le développement de la recherche scientifique des deux pays vers le haut, a été affirmée, hier, lors d'un workshop sur les nanotechnologies. Lors de la rencontre prévue en octobre prochain en Afrique du Sud, il sera décidé le lieu d'implantation du centre et le programme qui seront décidés par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et son homologue sud-africain, a précisé Hafid Aourag, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique qui présidait ce workshop entre experts algériens et sud-africains sur les nanotechnologies. Le directeur général a souligné que la réalisation de ce centre a pour objectif de «renforcer la coopération entre les deux pays pour promouvoir la recherche appliquée et le développement technologique dans le domaine des nanotechnologies». Le même responsable a affirmé que «la coopération de l'Algérie avec l'Afrique du Sud a atteint son haut niveau», dévoilant l'existence de «beaucoup de projets entre les laboratoires de recherche des deux pays». Hafid Aourag a rappelé que les deux pays avaient déjà «cofinancé plus de 25 projets ayant donné des résultats concrets comme la publication de 35 travaux dans des revues et la réalisation de produits innovants» issus des nanotechnologies. «Il s'agit essentiellement de produits issus des nanomatériaux dans les domaines de l'agriculture et du traitement de l'eau», a-t-il précisé. Il a relevé que la première centrale technologique en Algérie, dédiée à la fabrication des semi-conducteurs et spécialisée en nanotechnologie, «est déjà fonctionnelle et sera inaugurée, en octobre prochain». L'objectif de cette rencontre est de «réaliser plusieurs projets en commun entre les deux pays dans le domaine de la recherche scientifique», a témoigné, de sa part, Suprak Sinha Ray, le responsable du département de la recherche scientifique en Afrique du Sud.