Dans le cadre de la coopération entre l'Algérie et l'Afrique du Sud, la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique a organisé, hier, un workshop sur les nanotechnologies. Cet atelier qui regroupe des experts locaux et internationaux s'étalera jusqu'au 29 du mois en cours. Le but de cette manifestation est de renforcer la coopération entre les deux pays dans le cadre des conventions bilatérales. Par la même occasion, il s'agit de promouvoir la recherche appliquée et le développement technologique dans le domaine des nanotechnologies. Selon Abdelhafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur, cette démarche a pour objectif final « la construction d'un centre de recherche algéro sud-africain » dédié à la synthèse et à la caractérisation des nanomatériaux pour différentes applications. L'accent sera porté, selon lui, sur l'échange des compétences entre les différentes institutions dans le but de susciter le dialogue entre les chercheurs et les acteurs socioéconomiques sur les enjeux liés aux nanosciences et nanotechnologies. Aourag a rappelé l'importance du développement des structures de la recherche scientifique. « A travers cette coopération, on peut passer à la concrétisation et au lancement de projets d'envergure nationale et d'un niveau élevé », a-t-il souligné. « L'Algérie tend à promouvoir la technologie, d'où ce partenariat dont le but est d'égaler la technologie de type européen », a-t-il ajouté. Résultats concrets Un projet de réalisation d'un centre de recherche algéro-sud-africain dédié à la synthèse et la caractérisation des nanomatériaux (structures à l'échelle de l'atome) pour différentes applications a été annoncé. Le lieu d'implantation du centre et le programme qui lui sera dédié seront décidés par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et son homologue sud-africain lors d'une réunion prévue en octobre prochain en Afrique du Sud, a indiqué Abdelhafid Aourag. « La coopération de l'Algérie avec l'Afrique du Sud a atteint un stade très avancé », a-t-il estimé, relevant l'existence de « beaucoup de projets entre les laboratoires de recherche des deux pays », a-t-il ajouté. Il a rappelé que les deux pays avaient déjà « cofinancé plus de 25 projets » ayant donné des résultats concrets comme la publication de 35 travaux dans des revues et la réalisation de produits innovants. « Il s'agit essentiellement de produits issus des nanomatériaux dans les domaines de l'agriculture et du traitement de l'eau », a-t-il précisé. Il a relevé que la première centrale technologique en Algérie, dédiée à la fabrication des semi-conducteurs et spécialisée en nanotechnologie, « sera inaugurée en octobre prochain », a-t-il annoncé. Pour le professeur Malik Maaz de la NRF (National Research Foundation of South Africa), le développement de la technologie en Afrique porte principalement sur la résolution de trois problèmes. Il s'agit, selon lui, « de l'eau, de la santé et de l'énergie ». « L'Algérie est un géant en matière de nanomatériaux, d'où la nécessité d'investir et de mettre en avant les moyens financiers et les compétences pour apporter de nouveaux produits et développer la technologie à travers l'échange d'expériences et de nouveautés », a affirmé le scientifique originaire d'Algérie.