Après un divorce bien consommé entre les membres de l'Assemblée communale et suite à l'intervention du nouveau wali Bentouati, le train est mis sur rail, mais 7 sur les 19 élus continuent à faire chavirer la barque, a-t-on appris de sources locales lors de la visite inopinée du premier responsable de la wilaya. Aujourd'hui, la population offre pour ceux qu'elle croise ce paradis steppique avec une ambiance particulière et un accueil chaleureux à la délégation. C'est ce que nous avons constaté lors d'une visite d'inspection et de travail inscrite du wali Bentouati Hadj Abd Salem. Cependant, les regards sont tournés vers l'avenir et l'espoir sur ce sol et sur le programme initié par le président de la République à propos de l'investissement agricole où pas moins de 200 investisseurs sont installés sur les lieux. Au volet de l'habitat social, on enregistre 100 unités prêtes à la distribution et 630 autres sont en cours avec un taux d'avancement de 15 à 80%, selon les fiches techniques. Lors de cette halte, le wali a ordonné aux services concernés de ficeler le plus vite possible la liste des futurs bénéficiaires avant d'avertir les membres de la commission de respecter les lois de la République. Cette décision prise par le premier responsable de la wilaya afin d'éviter toute fraude, et les 4 000 dossiers déposés seront étudiés au cas par cas et le logement sera attribué à qui de droit, martèle-t-il. Vu sa situation géographique, Aïn Deheb implantée au poumon du paradis de la steppe sur une poche environnementale marquée par des fermes agricoles et l'élevage. Cette commune a connu des guerres intestinales a maintes reprises entre les élus des différentes tendances qui ont mené les projets sur cale, à l'image de la gare routière livrée a elle-même, les 40 locaux commerciaux initiés par le président de la République cherchent preneurs depuis 2006, réalisés avec un coût de 9.381.645 DA, une bibliothèque communale réservée aux délinquants, une auberge cadenassée depuis des années et l'ex-usine «Alfa» au bonheur de la ferraille. Ici, à Aïn Deheb, si l'argent fait les trottoirs, et l'élu fait le boulevard, nous dira un chef de tribu, les deux sont de deux planètes différentes et notre commune est victime de ses enfants, et chacun d'eux roule à des fins personnelles et un chef de daïra ne sait même pas ce qui se passe dans sa circonscription. Cette visite a été marquée par l'inspection du centre d'enfouissement technique implanté sur une poche de 15 hectares avec deux casiers pour la collecte de 29 tonnes de déchets ménagers, non encore opérationnel faute d'engins. Au volet de la santé, la commune a bénéficié d'un centre de soins dont les travaux ont atteint un taux de 85%, doté d'une vingtaine de bureaux implantés sur une poche foncière de 574 m2. La seconde étape a conduit la délégation dans la commune de Chehaima, berceau des nomades, connue pour ses richesses, mais les problèmes sont à la pelle, à l'image des projets en souffrance tel l'internat des 100 lits réservé à la gent féminine implanté au CEM baptisé du nom du chahid Boubekeur Cheikh. Sur les lieux, le wali de Tiaret a instruit l'inspecteur général pour l'ouverture d'une enquête sur les retards avant de demander aux enquêteurs : «Je veux les noms des responsables qui sont derrière cette mascarade», avant de lancer à l'adresse des élus : «Votre commune se noie dans un verre d'eau... Je suis venu à Tiaret pour travailler avec des responsables à la hauteur.» A Chehaima, Hadj Bentouati Abd Salem a inspecté l'école primaire dont l'internat accueille 173 enfants des familles nomades avant de rencontrer une poignée de lycéens et les notables de la région avec lesquels il a échangé au cours d'un large débat qui a touché à toutes leurs préoccupations et permis de répondre aux nombreuses questions. La question de l'habitat rural, la scolarisation et la prise en charge sanitaire des habitants des zones enclavées, de l'amélioration de la distribution en eau potable et de l'aménagement du réseau routier, sans oublier les problèmes d'hygiène publique et d'encombrement routier pour la commune ont constitué l'essentiel des interrogations des citoyens et éclaircissements du wali, qui n'a pas manqué de mettre en exergue les efforts de l'Etat et les sommes colossales consenties pour le développement de l'arrière-pays. Avant de quitter les lieux, la délégation a visité les 40, 60 et 40 logements et l'habitat rural regroupé dont le taux d'avancement est satisfaisant. Pour l'investissement agricole reste sur cale, vu les retards de l'ouverture des pistes et l'autorisation des puits, a-t-on appris des 51 bénéficiaires selon eux s'ajoutent les menaces des citadins depuis l'affectation des 510 hectares. De l'autre côté, un second groupe muni avec des actes d'attribution sans connaître l'endroit de leurs terres. Naâma, l'une des communes les plus riches d'Algérie, a bénéficié d'un réservoir d'eau d'une capacité de 5 600 m3, 140 logements sociaux et un CSP doté de deux salles (polyvalente- spécialisée – terrain combiné). Notons que lors de la rencontre tenue avec les différentes parties, l'unique problème soulevé concerne l'affectation des 50 et 30 habitations rurales. Le wali est allé aussi rencontrer des citoyens et a ouvert le dialogue avec eux sur leurs besoins et préoccupations. Ceux-ci lui ont fait part de leurs doléances qui paraissent en fait basiques s'agissant du logement, de l'eau potable, de l'énergie électrique et de route vu le vaste sol de la région steppique afin de stabiliser les populations sur leurs terres en favorisant leur retour. En s'entretenant avec le wali, ils ont posé le problème d'un guichet (Sonelgaz) et l'ouverture de l'agence (BDL) abandonnée depuis des lustres dont les paiements des factures, versements et virements se font à Sougueur distante de 60 km. Dans ce cadre, le wali a instruit les services concernés de résoudre le problème. Et c'est pour se rendre compte de visu de l'état d'avancement de tous ces projets que le nouveau wali de Tiaret a passé toute une journée à visiter certains, surtout pour les plus importants. Partout où il est passé, le premier responsable de la wilaya s'est enquis des délais de réalisation et de la qualité du travail fait par les entreprises choisies. Il a porté une attention particulière au respect des cahiers des charges et a instruit les directeurs de l'exécutif chargés de ces réalisations de faire montre d'intransigeance envers les entreprises défaillantes avant d'ajouter : «Je devrais suivre de très près la qualité des travaux qui sont réalisés pour éviter tous les risques.» Quant aux élus, il est prévu une rencontre dans les prochains jours.