L'athlète algérois Cheikh Naoui a remporté haut la main, samedi, la 6e édition du marathon international d'Imedghassen (Batna), disputée entre le complexe sportif du 1er-Novembre et le tombeau numide d'Imedghassen, sur une distance de 42,195 km. Ce coureur qui a impressionné par sa fraîcheur, a pris le meilleur, au finish, sur les 1 201 participants venus de 9 pays (dont l'Algérie), en lâchant les autres marathoniens dans les derniers hectomètres pour franchir la ligne d'arrivée avec un temps de 2 h 22 mn et 34 secondes. La 2e place est revenue à un autre algérois, Slimane Moulay vainqueur de l'édition 2013, tandis que le Constantinois Tayeb Fellali a dû se contenter de la 3e marche du podium. Le vainqueur a même regretté, aussitôt après l'arrivée de la course, de ne pas avoir été «bousculé» dans une course qu'il a menée de bout en bout et avec autorité. «Slimane Moulay était très costaud, mais je savais que je pouvais le battre au sprint», a-t-il indiqué. Le coup de starter de cette 6e édition du marathon d'Imedghassen a été donné au complexe sportif de la ville de Batna. Les concurrents ont parcouru les principales artères de la capitale des Aurès, par un climat très clément, avant d'emprunter un tracé à travers champs, pistes et routes goudronnées, en passant par le piémont du Djebel Bouatchaouane (El-Madher), où la seconde course (dite semi-marathon) a pris son envol. L'arrivée de cette compétition, qui a donné lieu à une belle fête, a eu lieu devant le majestueux mausolée numide d'Imedghassen où de nombreux citoyens se sont massés pour applaudir les coureurs. Selon Azzedine Guerfi, président de l'association des «Amis d'Imedghassen», organisatrice de ce rendez-vous sportif avec le concours de la direction de la jeunesse et des sports et la ligue de wilaya d'athlétisme, ce marathon constitue «un moyen de sensibiliser tout un chacun à la nécessité de préserver ce vestige, et de permettre aux visiteurs étrangers de découvrir l'histoire du pays». Situé à 42 km de Batna, dans la commune de Boumia, le mausolée d'Imedghassen tirerait son nom d'un roi berbère Massyle prédécesseur de Massinissa, fondateur du premier royaume numide. C'est le plus ancien mausolée royal antique d'Afrique du Nord puisque sa construction remonte entre le IIIe et le IVe siècle avant J.-C.