Stopper le retour aux entreprises étrangères et faire appel uniquement à la main d'œuvre étrangère pour réduire le coût des projets exportés, figurent parmi les principales solutions proposées lors de la dernière tripartite tenue à Biskra. Une nouvelle tripartite à huis clos prévue dans une quinzaine de jour sera consacrée au secteur du bâtiment. L'invité de la rédaction de la Chaîne III, le président de la Confédération générale des patrons du BTPH, Abdelmadjid Dennouni, a indiqué que «la dernière tripartite à Biskra s'est tenue à un moment crucial que traverse l'économie nationale avec la chute du pétrole, et à ce moment la, il fallait prendre des mesures et des solutions aux fins de prendre en charge les problèmes relatifs à la situation économique». Toutefois, il a signalé que parmi ces décisions, stopper et mettre fin au retour aux entreprises étrangères et faire appel seulement à la main d'œuvre étrangère, ce qui va permettre à la banque d'Algérie d'exporter uniquement le coût de la main d'œuvre au lieu d'exporter le coût de tout le projet. «Si nous sollicitons une entreprise étrangère, c'est pratiquement tout le coût du projet qui est exporté, par contre, si nous sollicitons la main d'œuvre étrangère, c'est uniquement 30% du coût du projet. Dans ce cas, il y aura une économie énorme de devise, et un savoir-faire que nous pourrons obtenir en mettant sur les mêmes chantiers les travailleurs algériens et les étrangers», a-t-il expliqué. Par ailleurs, Abdelmadjid Dennouni a noté que si le gouvernement veut gagner la bataille de la croissance économique et l'orientation de l'investissement, il faut gagner d'abord la bataille du foncier. Selon lui, le gouvernement est d'accord pour faire d'abord un audit au niveau des wilayas, recenser tout le financier disponible et présenter l'offre du foncier à tous les opérateurs économiques. Après celle tenue à Biskra, une nouvelle tripartite dédiée au secteur du bâtiment se tiendra dans 15 jours, et qui réunira, de nouveau, les différents patronats avec le Premier ministre. A ce propos le même responsable a souligné que «cette réunion tripartite est prévue pour recenser les vrais problèmes et trouver des solutions qui doivent être appliquées immédiatement. Lors de la dernière tripartite, le gouvernement nous a promis de tenir une séance à huis clos durant laquelle les décisions seront précise séance tenante, pour améliorer l'accès au foncier, faciliter l'investissement, l'arrêt des entreprise étrangères ainsi que l'interdiction d'importation pour les entreprises étrangères». A cette occasion, le président du CGP BTPH a réitéré la revendication de son organisation pour l'assainissement du fichier national d'importation et l'exclusion des importateurs étrangers. Selon ses chiffres, ces mesures permettront non seulement d'augmenter les recettes fiscales, mais aussi, de réduire la facture. «L'Etat peut faire une économie de 12 milliards de dollars si on applique ces mesures», a-t-il déclaré. Concernant l'application des solutions proposées lors des tripartites, le même responsable a fait savoir qu'«à chaque tripartite, nous proposons plusieurs solutions, et à chaque fois nous insistons sur la nécessité de les appliquer». Le gouvernement est d'accord pour l'application de ces mesure, selon lui, mais sur le plan du terrain l'application des exercices des lois est difficile, où chaque administration comprend cette application telle qu'elle veut. «Les opérateurs économiques ont beaucoup de propositions à faire, ce qui permettra à l'Etat de régler beaucoup de problèmes économiques et sociaux sans débourser un dinar», a-t-il révélé.