L'élection pour la constitution du bureau local de la Confédération générale du patronat BTPH (CGP) a été l'occasion, jeudi dernier à l'Hôtel Versailles de Sidi Bel Abbès, de revenir sur la situation du secteur du bâtiment en Algérie. Le président de la CGP, Abdelmajid Dennouni, a rappelé, en ce sens, que la création de cette nouvelle structure patronale répond essentiellement au souci de représenter réellement tous les métiers du BTPH auprès des pouvoirs publics. «Il n'y avait pas de représentants réels des entreprises du bâtiment lors des rencontres tripartites, ce qui ne permettait pas, à l'évidence, d'aborder les questions relatives au secteur et les problèmes spécifiques auxquels il était confronté», dira M. Dennouni. «Les opérateurs du BTPH n'avaient d'autre choix que de se structurer au sein d'une organisation propre à eux, et ce, pour faire face aux énormes difficultés que connaît actuellement le secteur», ajoutera-t-il. La confédération, qui s'est fixé comme objectif de représenter tous les métiers du BTPH en amont et en aval, se veut, selon son président, un cadre de concertation et une force de proposition à même d'accompagner le programme du gouvernement, notamment en matière de construction de logements. «Les entreprises algériennes sont en mesure de réaliser 120 000 logements/an, à condition d'assainir l'environnement économique de ces entités et de se constituer en groupements régionaux», a estimé M. Dennouni, tout en appelant les pouvoirs publics à accorder aux opérateurs nationaux les mêmes avantages auxquels ont droit les entreprises étrangères. Il citera, à ce propos, la nécessité d'alléger les modalités de recrutement de la main-d'œuvre qualifiée étrangère à travers la simplification des formalités d'octroi des visas de travail. «Un opérateur algérien du BTPH doit patienter 5 à 6 mois pour le recrutement d'ouvriers étrangers alors que cela ne nécessite que 20 jours pour une entreprise étrangère», notera-t-il, à titre de comparaison. Pour ce qui est des blocages rencontrés par les entreprises dans la réalisation des projets, il ne manquera pas de soulever le problème de pénuries cycliques du ciment qui étaient derrière le retard dans le parachèvement de certains projets. Su un autre chapitre, le président de la CGP a préconisé une meilleure maîtrise de l'investissement local dans le cadre des comités d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements (CALPIRREF). «Les Calpiref doivent encourager et réguler l'investissement en fonction des atouts et spécificités de chaque région». M. Dennouni fera également part de son souhait d'un retour à un grand ministère de l'Economie, et ce, dira-t-il, «pour une meilleure cohésion de l'action du gouvernement».