Chérif Oudjani est né le 9 décembre 1964 à Lens (France) peu de temps après l'indépendance de l'Algérie qui venait de se libérer du joug colonialiste un certain 5 juillet 1962. Il a débuté le football très jeune au sein de la même formation de son regretté père, le RC Lens où il s'est illustré durant de nombreuses saisons et où il était très estimé pour son abattage au poste d'avant-centre bien qu'il ne soit ni rapide, ni vif mais il savait avec beaucoup d'à-propos échapper au marquage individuel sévère des défenseurs et son coup de patte, ses reprises de la tête ne pardonnaient jamais. Chérif Oudjani était très actif et courageux dans un terrain de football, il possédait une résistance peu commune et sa soif de but le poussait bien souvent à camper dans les surfaces de réparation adverses, grâce à un abattage impressionnant. Attaquant de race, doté d'une technique en mouvement, d'une vivacité de jeu et d'une détente qui ont fait de lui un bon attaquant de pointe devenant la terreur des défenseurs : il savait tout faire, dribbler, tirer et s'infiltrer balle au pied dans la surface de réparation adverse. Chérif Oudjani fut à l'origine du but historique qui a valu le seul titre continental pour l'Algérie à savoir la Coupe d'Afrique des nations de 1990, acquis contre la grande formation du Nigeria en date du 16 mars 1990, une rencontre qui demeure inoubliable à ce jour et dont le stade du 5-Juillet avait vibré. Voir courir Chérif Oudjani, balle au pied est un régal et son tir ne pardonne jamais. De grande morphologie, élancé, il ne craignait pas les chocs et ne refusait jamais d'aller au charbon, c'est un avant centre doué d'une patte géniale et d'une activité débordante sur tous les fronts de la ligne d'attaque et un appel de balle en profondeur, autant de qualités qui ont fait de lui un excellent buteur. C'est un joueur de football qui est très difficile à prendre en charge tant il aime bouger sur le terrain, et ces accélérations soudaines ont fait des ravages dans les défenses adverses. De grande morphologie, bien campé sur ses jambes, Chérif a d'abord cherché les débordements sur les ailes que ce soit l'aile droite ou l'aile gauche malgré la présence de grands ailiers, avant de s'imposer au centre de la ligne d'attaque du RC Lens où il est devenu un titulaire indiscutable et une pièce maîtresse dans l'échiquier de la formation lensoise. Le secret de sa réussite, c'était son sérieux et son assiduité aux entraînements. Il était le premier sur le terrain et le dernier habillé. Jamais au grand jamais les Algériens n'oublieront de sitôt le but d'anthologie qu'il avait inscrit en finale de la Coupe d'Afrique des nations de 1990 contre le Nigeria au stade du 5-Juillet d'Alger. Il était un buteur attitré au FC Lens et à l'équipe nationale algérienne. Chérif Oudjani devenait au fil du temps, la crème du ballon rond des vert et blanc, un assoiffé des buts. Dans son mental, il rêvait de réaliser quelque chose avec le club Algérie comme l'avait fait son défunt père. Il voulait réussir quelque chose pour faire plaisir à ses parents et pour son pays, l'Algérie. Dans l'équipe du RC Lens, il sera le pourvoyeur de balles et l'homme qui au cours d'une rencontre de football avalait des kilomètres avec un appétit certain de buteur, il a toujours été d'une correction exemplaire, un garçon très estimé par ses coéquipiers. Chérif était aidé par une belle constitution physique et d'une bonne pointe de vitesse, tantôt un avant-centre qui se retrouvait ailier provocateur dans le sens où il aimait s'infiltrer balle au pied tout en recouvrant à des remises en «une-deux» et tantôt pivot au point de l'attaque, jouant sans ballon allant de droite à gauche pour permettre des brèches à ses coéquipiers. Chérif Oudjani s'illustra au RC Lens(France) durant de nombreuses saisons puis devient international Algérien avec les vert et blanc et remporte la Coupe des nations d'Afrique en 1990 qui s'était déroulée en Algérie et fut l'unique buteur de la finale. Il est le digne successeur de son père Ahmed au poste d'avant centre. Il possède la particularité d'être le seul footballeur de Lens à avoir porté le maillot de l'équipe première du Racing club de Lens. En 1983, il dispute son premier match officiel le 25 février 1984 face à Sochaux, en 1985 il part pour le stade lavallois avant de revenir un an plus tard vers Lens, il compte avec la sélection algérienne de football plus de 21 sélections. Entre 2006 et 2008, il opte pour le métier d'entraîneur et débute avec l'équipe amateur du SC Avion club de division d'honneur mais auparavant, il fut entraîneur adjoint à Lille OSC. Chérif Oudjani a marqué de son empreinte le football algérien étant donné qu'il n'a jamais refusé de porter les couleurs algériennes, il a toujours répondu présent à la patrie. Et c'est pour cela que Chérif Oudjani fut très vite adopté par le public sportif des vert et blanc et devint au fil du temps, un footballeur très respecté et très aimé. Le personnage est devenu une légende algérienne ancrée dans l'esprit de chaque sportif qui garde de lui, l'image d'un grand joueur.