Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a réitéré l'engagement de l'Algérie à atteindre l'objectif de mettre fin à épidémie d'ici 2030. Cette année, la Journée mondiale de lutte contre le sida s'inscrit dans la continuité du processus qui vise à aboutir à zéro nouvelle infection, zéro décès et zéro discrimination. Cette journée a été célébrée avec l'appui de l'Onusida, l'OMS, l'Unicef et l'UNFPA, hiern au niveau de l'Institut Pasteur, sous le slogan «Pour une génération sans sida». Le nombre de cas cumulés depuis l'apparition de l'épidémie dans le pays a atteint 7 974 porteurs du virus et 1 632 personnes malades du sida. Des chiffres officiels largement contestés par les professionnels investis sur le terrain, qui estiment le nombre de sidéens en Algérie à 30 000. Bien que l'Algérie soit classée parmi les pays à faible prévalence avec un taux de personnes vivant avec le VIH inférieur à 1%, la tendance est à la hausse et le constat a de quoi être alarmant. Depuis le début de l'année, 700 nouveaux cas de séropositivité et 101 nouveaux cas de sida ont été notifiés, selon les statistiques officielles de l'Institut Pasteur. Les avancées de la riposte au sida au cours des 15 dernières années «ont été extraordinaires», l'Onusida, a estimé, en juin 2015, que 15,8 millions de personnes dans le monde avaient accès à la thérapie antirétrovirale, contre 7,5 millions de personnes en 2010 et 2,2 millions de personnes en 2005. A la fin de 2014, l'Onusida a estimé que les nouvelles infections à VIH avaient chuté de 35% depuis le pic de 2000 et que les décès liés au Sida ont diminué de 42% depuis le pic de 2004. L'Onusida souligne, à l'occasion de la présente célébration, que «dans le cadre des objectifs de développement durable, la communauté mondiale s'est engagée à mettre fin à l'épidémie de sida à l'horizon 2030». La même source ajoute que «cet objectif – ambitieux mais tout à fait réalisable – offre une opportunité inégalée pour changer à jamais le cours de l'histoire, ce que notre génération doit faire pour les générations à venir». Pour l'Onusida, le nouvel ensemble de cibles qu'il faudrait atteindre d'ici 2020 pour accélérer la riposte «comprend la réalisation de l'objectif 90-90-90 : 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90% des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement, et 90% des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme». Indiquant que la communauté mondiale «dispose d'une courte fenêtre d'opportunité de cinq ans pour atteindre ceux qui restent laissés pour compte», l'Onusida plaide pour que «les systèmes de santé soient renforcés afin qu'ils puissent fournir les services essentiels nécessaires et que la société civile soit soutenue pour pouvoir continuer de jouer son rôle vital».