Les journées du film arabe primé, clôturées mercredi soir à Constantine, ont permis de «reconsidérer, loin des protocoles, les oeuvres présentées», a estimé le commissaire de la manifestation, Brahim Seddiki. «Ces journées ont constitué un espace de débat et d'échanges des plus constructifs», a indiqué M. Seddiki, dans une déclaration à l'APS en marge de la cérémonie de clôture organisée dans un grand hôtel de la ville. L'engouement du public ainsi que «le haut niveau du débat» engagé par les cinéphiles ont été «une réelle surprise» et confortent le sentiment général que l'institutionnalisation des journées du film arabe primé par le ministère de la Culture est «un grand acquis» pour la ville des Ponts. M. Seddiki a également soutenu que ces journées contribueront à «normaliser le rapport, qui fut un temps des plus solides, des Constantinois avec le 7e art». Dans une ambiance conviviale et très chaleureuse, une troupe locale de malouf a animé la soirée de clôture de ces journées, tenue en présence d'une constellation d'acteurs et de réalisateurs algériens et de plusieurs pays arabes, et marquée par un hommage aux actrices Syrienne Fadia Khattab et libanaise Madeleine Tabar. Ouvertes vendredi dernier, les journées du film arabe primé, dédiées à la Syrie, son cinéma, sa culture et son peuple, ont vu la projection, au palais de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, d'une sélection de onze (11) longs métrages arabes récompensés dans divers festivals du 7e art. Les cinéphiles étaient très nombreux à la projection du film algérien «Le puits» de Lotfi Bouchouchi, qui a raflé quatre prix au dernier Festival du film méditerranéen d'Alexandrie (Egypte). Le film mauritanien «Timbuktu» du réalisateur Abderrahmane Sissako, lauréat, entre autres du César du meilleur film décernée par l'Académie française des arts et techniques du cinéma, a aussi été très applaudi. Ces journées ont permis la projection des longs métrages jordanien «Dhib» de Nadji Abou Nouar, tunisien «La visite» de Naoufel Saheb Tabaa, égyptiens «L'éléphant bleu» de Marouane Hamed, et «A l'heure du Caire» d'Amir Ramsiss, marocain «Djaouk El Aammyine» (L'orchestre des aveugles) de Mohamed Mouftaker, film syrien «Al Mouhadjirane» de Mohamed Abdelaziz et libanais «Maoudj 98» d'Elie Dagher. Au cours des ces journées cinématographiques, la doyenne des comédiennes algériennes Chafia Boudraâ, le musicologue Noubli Fadhel, ainsi que les comédiens de la célèbre sitcom «Aâssab Oua Awtar» de Mohamed Hazourli ont été honorés.