La 24e Foire de la production nationale s'est clôturée, hier, au Salon des expositions, Pins maritimes, à Alger. Cet évènement a battu le record de visites et de vente des produits exposés. Des visiteurs satisfaits et des exposants à la hauteur des attentes des citoyens qui ont choisi le produit national, pour une qualité prix qui rime avec les capacités de leur budget. Sous le thème «La production algérienne garante d'une économie en devenir», ce salon, qui s'est déroulé du 23 au 29 décembre, a été inauguré par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui avait insisté à cette occasion sur l'importance de la qualité des produits nationaux afin de concurrencer les produits étrangers et satisfaire le consommateur algérien. Cette manifestation économique a réuni, sur une surface d'exposition de 13 000m2, 356 exposants nationaux qui représentent plusieurs secteurs d'activité dont l'agroalimentaire et l'emballage, les industries mécaniques, métallurgiques et sidérurgiques, les industries chimiques et pétrochimiques, les services financiers, les industries manufacturières, et les industries électriques, électroniques et de l'électroménager. L'objectif de cette foire a été de promouvoir les investissements créateurs d'emploi et de richesses dans l'optique d'un développement économique durable. Sur place, on remarqua plutôt la foule des visiteurs venus remplir leurs paniers. Du côté du secteur agroalimentaire, les stands n'ont pas manqué de visites. Les deux pavillons consacrés aux entreprises de ce secteur ont connu un rush des visiteurs depuis le début de la foire, venus non seulement pour découvrir les nouveaux produits mais aussi profiter des promotions offertes. Pour les exposants, des entreprises privées en totalité, cette foire leur offre un espace supplémentaire de promotion de leurs ventes et des opportunités pour nouer des contacts d'affaires, de partenariat ou même d'exportation. En plus des perturbations de la production agricole, fortement dépendante des aléas climatiques, les entreprises de l'agroalimentaire subissent également les fluctuations des prix des intrants, aggravées par la baisse continue de la monnaie nationale face à l'euro et au dollar. Pour faire face à ces contraintes exogènes, les entreprises n'ont d'autres solutions que le recours à une meilleure maîtrise des facteurs endogènes, c'est-à-dire les autres coûts de production. Alors que les dépenses alimentaires représentent près de la moitié des dépenses des ménages en Algérie, le pays reste fortement dépendant des importations alimentaires dont le blé et autres céréales, poudre de lait et huile. En 2014, les importations des produits alimentaires avaient atteint onze milliards de dollars. Parmi les visiteurs, Omar, père de famille, nous a témoigné sa satisfaction sur les produits exposés à la foire. «Je suis bluffé par le rapport qualité/prix, même dans le domaine du textile, je me suis acheté un pantalon que je trouve de très bonne qualité», a-t-il souligné. Il a, en outre, noté «l'importance de cette manifestation pour promouvoir le produit algérien qui ne manque de rien pour concurrencer la production extérieure». Son épouse Djamila a trouvé son bonheur dans les stands d'agroalimentaire et les produits d'hygiène. «J'ai acheté des tomates à 60 DA, alors que dehors, j'ai l'habitude de les trouver à 110 DA», a-t-elle précisé, appelant «les organisateurs de ce salon à penser à faire pareil dans des évènements de longue durée», a-t-elle noté, «ce genre de manifestation, on en a besoin, surtout pour nos bourses». Pour consolider la production nationale, le Premier ministre a instruit récemment les membres du gouvernement ainsi que les walis à accorder la préférence au produit algérien lors de l'attribution des marchés publics, et ce, dans le cadre des mesures de renforcement des équilibres financiers du pays. «Le recours aux biens et services d'origine algérienne s'avère une option stratégique et un choix déterminant pour le développement de l'économie nationale», avait-il noté. Il avait alors exigé des destinataires de cette note d'accorder la priorité à la production de biens et de services d'origine algérienne quand il s'agit de la réalisation de travaux et d'études, prestations de services et acquisition de fournitures hors de ceux destinés au fonctionnement des services administratifs, dans le cadre d'une procédure d'appel d'offres national et international ou de gré à gré après consultation.