En marge de l'inauguration de la 24e Foire de la production nationale au Palais des expositions (Pins maritimes) à Alger, Abdelmalek Sellal, accompagné d'une importante délégation ministérielle, a insisté sur le patriotisme économique en s'adressant aux différents expostants. Il a appelé, ces derniers, à œuvrer pour une production de qualité qui concurrencera les produits exportés. «Il ne faut pas simplement se contenter d'écouleur votre marchandise sur le marché local, il faut aller vers l'exportation», a-t-il insisté. Les mêmes orientations ont été données à l'ensemble des producteurs et fournisseurs de service nationaux, notamment le groupe public de robinetterie BCR, chargé d'équiper en ce produit les logements réalisés dans le cadre de l'AADL et de LPP. Les exposants ont expliqué à Abdelmalek Sellal leur méfiance quant aux problèmes rencontrés lors des procédures nécessaires à l'exportation, en citant la bureaucratie de l'administration en matière d'accès au financement et d'accompagnement des activités à l'exportation. Par ailleurs, en s'arrêtant dans les stands des banques, il a lancé un challenge aux responsables pour que les crédits accordés au financement de l'investissement arrivent jusqu'à 30% en 2016. Cette 24e édition sous le thème «La production algérienne garante d'une économie en devenir» regroupe 356 exposants nationaux sur une superficie globale de près de 13 000 m2. Plusieurs secteurs sont présents dont les industries mécaniques, métallurgiques et sidérurgiques avec 69 participants, l'agroalimentaire et l'emballage avec 78 participants, les industries chimiques et pétrochimiques avec 64 producteurs nationaux et le secteur des services financiers avec 55 participants. Cette manifestation économique a également connu la participation des industries manufacturières avec 54 exposants aux côtés des industries électriques, électroniques et de l'électroménager avec 36 participants. L'objectif de cette foire est de promouvoir la production nationale comme outil de substitution à l'importation et un levier de diversification de l'économie nationale, et ce, dans une conjoncture d'une forte baisse des recettes pétrolières. A travers l'élaboration d'un nouveau projet de code des investissements, le gouvernement a engagé un processus de réformes du cadre juridique encadrant l'investissement en Algérie dans une vision globale d'amélioration du climat des affaires dont l'objectif est de relancer l'investissement productif. Pour consolider la production nationale, le Premier ministre a aussi instruit récemment les membres du gouvernement ainsi que les walis à accorder la préférence au produit algérien lors de l'attribution des marchés publics, et ce, dans le cadre des mesures de renforcement des équilibres financiers du pays. «Le recours aux biens et services d'origine algérienne s'avère une option stratégique et un choix déterminant pour le développement de l'économie nationale», avait-il alors noté. Il avait alors exigé des destinataires de cette note d'accorder la priorité à la production de biens et de services d'origine algérienne quand il s'agit de la réalisation de travaux et d'études, prestations de services et acquisition de fournitures hors de ceux destinés au fonctionnement des services administratifs, dans le cadre d'une procédure d'appel d'offres national et international ou de gré à gré après consultation. En outre, le Code des marchés publics stipule qu'une marge de préférence de 25% est accordée aux produits d'origine algérienne ou aux entreprises de droit algérien dont le capital est détenu majoritairement par des nationaux résidents, pour tous les types de marchés.