Les cours du Brent devraient évoluer autour de 40 dollars en 2016 et de 50 dollars en 2017, et connaîtront une période de «volatilité accrue» en raison des incertitudes qui pèsent sur l'offre iranienne, a indiqué le dernier rapport de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (Energy information administration). Le Brent devrait progresser à 40 dollars en 2016, mais ce léger rebond ne va se produire qu'à partir d'avril prochain, selon les pronostics de cette agence qui table sur un baril de 50 dollars en 2017, et de 56 dollars durant le dernier trimestre 2017. Le Baril du West Texas Intermediate (WTI) sera moins cher de deux dollars que le Brent en 2016 et de trois dollars en 2017. Pour 2016 et 2017, les prix du pétrole «continueront à connaître une volatilité accrue», accentuée par les incertitudes sur le volume de l'offre iranienne qui sera mis sur le marché après la levée des sanctions économiques sur Téhéran, explique l'agence américaine. Le rythme du retour de cette production sur les marchés internationaux influera sur les prix qui resteront, par ailleurs, sous la pression d'autres facteurs comme la croissance de la demande mondiale et le volume de la production des pays hors Opep, explique l'agence. La production iranienne devrait augmenter de 0,3 million baril/jour (mbj) en 2016 et de 0,5 mbj en 2017, mais cette hausse dépendra de la volonté de l'Iran de vendre son brut à bas prix et aussi de ses capacités à améliorer les techniques de récupération des puits en déclin. La production de l'Opep, progressera, quant à elle, de 0,5 mbj en 2016 et de 0,6 mbj en 2017, et sera tirée essentiellement par l'offre iranienne. En conséquence, le surplus de l'offre de l'Opep sur les marchés devrait atteindre 2 mbj en 2016 et 1,9 mbj en 2017, selon les mêmes prévisions. Dans les pays hors Opep, la production pétrolière devrait reculer de 0,6 mbj en 2016, soit la première baisse enregistrée depuis 2008, affectée par le déclin de la production du Tight Oil (pétrole de la roche réservoir) aux Etats-Unis. Cette production a pâti de la chute des cours de brut qui rendait l'extraction de ce type de pétrole peu rentable. Les plus importantes baisses seront enregistrées dans la mer du Nord et aussi en Russie, alors que le Canada et le Brésil préserveront leurs niveaux de production. Le Canada pourrait même pomper un peu plus de brut en 2016.