Réalisations depuis le lancement du processus et difficultés rencontrées ont été débattues hier à Alger par la délégation de médiation internationale de suivi du processus de mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali. La nouvelle réunion issue du processus d'Alger et présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a été ouverte hier pour procéder à une évaluation approfondie des réalisations et difficultés qui entravent la mise en œuvre dudit accord. Le chef de la diplomatie a salué, lors de l'ouverture des travaux, les efforts consentis lors des discussions qui se poursuivaient à huis clos et réitéré le soutien du groupe international à la République de Mali. Rapporté par l'APS, Lamamra a, de même, souhaité la bienvenue au nouveau chef de la mission de l'ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif. En estimant que le diplomate tchadien jouit de l'expérience qui l'habilite à concourir au règlement de la crise au Mali. Cette réunion s'inscrit dans le cadre de la série de consultations d'évaluation périodique du processus de paix et de réconciliation au Mali a été précédée par une réunion du comité stratégique algéro-malien de suivi de la mise en œuvre du processus de paix et de réconciliation au Mali. A noter, également, que les membres du Comité de suivi de la mise en œuvre de l'accord, dont l'Algérie assure la présidence, se sont réunis cette fois en vue d'évaluer l'application de l'accord et d'examiner les décisions prises dans le cadre de l'accord. Il a, notamment, été question, dans ce contexte, des décisions qui seront prises autour l'opération de cantonnement et d'autres questions liées au développement dans la région du nord du Mali, selon des informations recueillies auprès de source proche du dossier. Pour rappel, l'équipe de la médiation est composée, outre l'Algérie, du Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Nigeria, la France, les Etats-Unis, Minusma, Misahel, Cédéao, UE et OCI. Sept mois se sont écoulés, en effet, depuis la signature de l'accord, soit une période «suffisante» pour faire le point sur le chemin que les parties signataires ont parcouru ensemble, avec l'accompagnement de la communauté internationale, sur la voie du retour de la paix et de la consolidation de la réconciliation au Mali. L'accord de paix et de réconciliation au Mali signé, faut-il le rappeler, en deux étapes, en mai et juin 2015, par le gouvernement et les groupes politico-militaires du Nord Mali, avait été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite de la médiation internationale, dont l'Algérie est le chef de file.