Une réunion formelle de l'équipe de médiation doit avoir lieu aujourd'hui pour «procéder à un examen rigoureux des avancées ainsi que des difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de l'Accord». Une réunion consultative de haut niveau des membres du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d'Alger se tiendra, aujourd'hui à Alger, dans le contexte de l'évaluation du processus de mise en oeuvre de cet Accord, à l'initiative de l'Algérie qui assure la présidence de cette instance et chef de file de la médiation internationale. Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a convié à cette rencontre, les représentants des trois parties signataires (Gouvernement, Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et la Plateforme d'Alger) et tous les membres de la Médiation (Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Nigeria, France, Etats-Unis d'Amérique, ONU-Minusma, UA-Misahel, Cedeao, UE, OCI), a-t-on appris auprès du ministère des Affaires étrangères. Les représentants des trois autres membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Russie, Royaume Uni) ainsi que du Canada, actuellement chef de file des Partenaires techniques et financiers du Mali (PTF), ont également été conviés à participer en tant qu'invités, comme le prévoit l'Accord, selon la même source. Dans la tradition de dialogue et de concertation sur les questions d'intérêt commun qui marque les relations entre l'Algérie et le Mali, la dixième session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord du Mali devait se tenir hier à Alger, sous la co-présidence des chefs de la diplomatie des deux pays, a-t-on ajouté de même source. Additionnellement à l'apport qui «en est attendu dans le contexte de l'évaluation du processus de mise en oeuvre de l'Accord, issu du Processus d'Alger, la tenue de cette dixième réunion du Comité stratégique bilatéral répond à la décision de dynamiser les mécanismes de coopération bilatérale prise par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue malien, le président Ibrahim Boubacar Keita, en septembre 2015». «Au-delà de la constance du rôle actif de notre pays sur le dossier malien en tant que pays voisin, chef de file de la Médiation et président du Comité de suivi de l'Accord, cette nouvelle série de consultations devrait être très utile pour la mise en valeur des acquis du processus de paix engagé dans ce pays et pour leur consolidation», a-t-on souligné. Sept mois se sont écoulés, en effet, depuis la signature de l'Accord, soit une période «suffisante» pour faire le point sur le chemin que les parties signataires ont parcouru ensemble, avec l'accompagnement de la communauté internationale, sur la voie du retour de la paix et de la consolidation de la réconciliation au Mali, a-t-on ajouté. Compte tenu des développements «globalement positifs» observés ces derniers temps sur le terrain ainsi que des «défis rencontrés», quatre principaux objectifs sont assignés à ces consultations, à savoir, procéder à une évaluation «objective» de l'état et des perspectives du processus de paix, accélérer le processus de mise en oeuvre de l'Accord et assurer aux instances de suivi toute l'efficacité recherchée, dans l'esprit et la lettre des dispositions pertinentes de l'Accord. Il s'agit également de «renforcer l'action de mobilisation et stimuler l'effort collectif de la communauté internationale en soutien au Mali». Il est à relever que cette série de réunions d'Alger sur le Mali intervient dans le prolongement de l'examen périodique de la situation par le Conseil de sécurité des Nations unies et au moment où un nouveau représentant spécial du secrétaire général, Mahamat Salah Annadif, prend la direction de la Minursa en remplacement de Mongi Hamdi.