En déplacement de travail en France, fin janvier dernier, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, avait soutenu qu'il était «grand temps» que l'Algérie et la France, se penchent sur les dossiers en suspens, à savoir ceux des disparus, des archives et des essais nucléaires. En déplacement de travail en France, fin janvier dernier, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, avait soutenu qu'il était «grand temps» que l'Algérie et la France, se penchent sur les dossiers en suspens, à savoir ceux des disparus, des archives et des essais nucléaires. Trois commissions mixtes s'attèlent à faire aboutir les négociations pour chacun des dossiers, celle inhérente aux essais nucléaires et axée principalement sur l'indemnisation des victimes, devait précisément se réunir au lendemain de cette visite, le 3 février courant. Le ministre avait ajouté que le règlement des dossiers en suspens, dont celui du nucléaire, était une étape devant précéder celle des «excuses» de la France pour ses crimes coloniaux. Pour rappel, un texte réglementaire (la loi Morin du 5 janvier 2010), préconise la reconnaissance et l'indemnisation par la France des victimes de ses essais nucléaires entrepris dans ses ex-colonies. Néanmoins, aucune victime algérienne n'a été indemnisée dans le cadre de cette loi. La présence, pour la première fois en Algérie en avril 2015, du secrétaire d'Etat français aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeshini, la veille de la commémoration des manifestations du 8 mai 1945, se voulait être pourtant l'expression d'une volonté «concrète» de la France d'assainir le litige historique entre les deux pays. Avant lui, c'est le chef de l'Etat français, François Hollande qui, en décembre 2012, avait soutenu que les conséquences des essais nucléaires étaient «pleinement assumées et prises en compte par l'Etat français qui agit en toute transparence». A la veille du déplacement de M. Zitouni en France, le secrétariat national de l'Organisation des Moudjahidine (ONM), avait jugé utile d'appeler à «l'ouverture» du dossier des expériences nucléaires françaises, notant qu'il s'agissait de «l'une des positions de principe permettant de nouvelles perspectives» entre les deux pays.