Le Fort Ménaiel, vestige historique datant de plusieurs siècles, il existe et a bien existé. Malheureusement, le site s'est dégradé et nous pourrons dire sans risque de nous tromper que ce n'est pas uniquement ce monument hors-pair qui périclite et risque d'emporter dans sa chute des pans entiers de l'histoire de la région. II existe toujours et son lieu historique se situe au piémont de la clinique EPSP, secteur sanitaire, et de la BMPJ, secteur sécuritaire, du coté sud de l'agglomération du Fort Ménaiel, beaucoup a été dit sur ce fort qui a été construit pendant la régence turque vers le 15e siècle, puis il fut récupéré par l'armée coloniale française qui en fit une garnison militaire et un secteur de santé militaire. Le Bordj-Ménaiel ou le fort bleuté faisant allusion à sa couleur de la nila peinte en bleu était un point stratégique dominant tout l'arrière-pays de Baghla, Aïn-Skhouna, les Issers, ainsi que les chaînes de montagne de Timezrit, Mkira, Sidi Ali Bounab. La localité de Bordj-Ménaiel, surnommée la ville des Coquelicots, se trouve dans une région fascinante. Les habitants sont vraiment courtois, polis, accueillants et d'une extrême gentillesse. Elle offre à ceux qui y mettent les pieds pour la première fois une ambiance particulière, la vie est paisible et les habitants vivent apparemment dans l'insouciance puisque la nature a gratifié la région d'un environnement d'une rare beauté. Le fort Ménaiel tire son nom d'une de menaiel la nila qui était très réputée dans cette localité. Il date de plusieurs siècles et trone au milieu d'une petite colline. C'est un véritable joyau historique de l'architecture de l'époque médiévale qui a été abandonné à son triste sort, sans aucune considération. C'est un fort qui ne tient plus debout à cause de son abandon, de sa dégradation et la destruction de son enceinte, sur tous les côtés. Comble de l'incurie, ont été érigées des habitations de part et d'autre. Beaucoup a été dit sur ce fort mais peu de choses ont été vérifiées. Certains disent que depuis 1962, date de l'indépendance de l'Algérie, les élus locaux qui se sont succédé n'ont rien fait pour préserver le site historique. Idem pour le camp de concentration et de torture de la ferme Cortesse qui n'existe plus. La questioin qui se pose est : pourquoi a-t-on démoli l'église alors que l'on pouvait en faire une mosquée ? Pourquoi avoir rasé le joyau architectural de la mairie pour en construire une autre ? Des questions auxquelles nous ne pouvons répondre. Le fort Ménaïel est riche en histoire Bordj-Ménaiel est habillée d'une couche épaisse d'herbe douce dominée par l'abondance des coquelicots, fleur aux couleurs rouge et noire qui dégage un parfum qui embaume l'air avec des senteurs qui chatouillent les narines. Les deux clubs de football la JSBM et le WRBM portent les couleurs des reds blacks. Que de plaisir à aller visiter cette magnifique agglomération réputée autrefois par ses plus beaux cafés (le Montagnard du défunt père Naili, le Rond-Point du défunt Amar El Kini, les Chasseurs du défunt Saïdi, d'El Behdja d'Ali Ouriachi, du café d'Alger, lieu de rencontre des Tbablas, du Café de Chabane, lieu de rendez-vous des émigrés, café de Hocine Hamrioui spécialiste du thé dont lui seul connaissait la recette accompagnée de cacahuètes). Cette ville éblouit par son charme légendaire qu' elle étale à des visiteurs en quête de repos et dont le Seigneur ( Dieu Tout-Puissant) la dotée de tous les charmes et atouts.Bordj-Ménaiel est une forteresse qui a connu plusieurs invasions des peuples de la Méditerranée qui l'ont convoitée pour ses richesses naturelles et la trouvèrent aussi comme une porte idéale pour poser pied dans la région de la Grande-Kabylie. Bordée au nord par la mer Méditerranée avec ses plus belles plages et d'un littoral paradisiaque où il fait bon de vivre (Cap- Djinet, Dellys,Tigzirt, Zemmouri El Bahri, Figuier, Boumerdès, Boudouaou El Bahri, Sercouf ,la Pérouse, et autres bords de mer et forêts), le mois de janvier est la période de l'arrivée des cigognes qui rejoignent les nids des années d' avant et mars-avril sont les mois où les oiseaux de toutes catégories (hirondelles, rouges gorges, zerzour) viennent embellir les décors. Bordj-Ménaiel a toujours les stigmates de la guerre de Libération nationale dans une région où les combats étaient impitoyables, résultat d'un lourd tribut donné pour recouvrer l'indépendance du pays. C'est une région fascinante pleine de nostalgie qui vous fait rappeler votre enfance et les bons moments de joie et de plaisir où l'adulte se mélangeait avec les jeunes adolescents pour jouer la grande toupie que l'on surnommait el guangui ou el barnina pour la quelle on tuait une grande mouche qu'on faisait rentrer par un clou, lorsque la toupie tournait, elle degageait un son comparable à une mouche. Qui de nous ne se rappelle pas du cimetière de Sidi- Zahar implanté dans un endroit captivant pleins de mémoire et de perfection naturelle où les arbres du caroubier pillulaient. Aussi le regard projeté au loin nous fait découvrir El Gouba jouxtant le château d'eau plus connu par Aïn Bouharrou situé au sommet de la crête menaili en pleines maisons qui portent le nom de la commune allusion faite aux premiers logements attribués par la mairie de Bordj-Menaiel. Bordj-Menaiel est située dans une région merveilleuse que la nature a gratifiée de paysages enchanteur à couper le souffle.