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Une ville qui manque de tout
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 02 - 2016

L'histoire de Bordj Menaïel, tout un chacun la qualifie depuis des lustres de chargée d'événements qui sont ancrés dans la mémoire de chaque Ménaili soucieux de son passé, de son présent et également de son futur.
Il existe des lieux inoubliables qui demeurent la mémoire de cette cité à l'image de Lala Aïcha, de Aïn Bouharrou, de la Forêt, d'El Gouba, de la commune de Sidi-Zahar, de Sidi Smid, de la cascade de Chracher, de Oued Ménaiel, de Gaicha, de Aïn-Skhouna, de Aïn El Hamra, de Baghla et autres. Ah ! Si Bordj-Menaiel pouvait parler, elle interpellerait Madame Nouria Yamina Zerhouni, l'actuelle wali pour lui dire de bien vouloir faire quelque chose pour cette paisible et charmante localité de la ville des coquelicots dont les habitants se disent excédés par les manques innombrables et persistants de projets de développement et pour se faire entendre et dans l'optique de faire réagir les autorités locales à ramener le changement.
Ils se disent outrés, scandalisés et dénoncent l'état d'abandon qu'ils ressentent, ils ne croient plus aux paroles et aux promesses sans concrétisation étant donné que l'anarchie totale a pris le dessus et a enlisé leur commune et cet état de fait exaspère au plus haut point les Habitants.
Ah ! Si Bordj-Menaiel pouvait parler. Autrefois ville propre, accueillante, paisible à changer de cap, c'est une localité qui a viré à 180 degrés, tout a basculé et s'il fallait donner un classement pour la ville de Bordj-Menaiel, la dernière place est celle qui lui sied si bien et cela à tous les niveaux et dire que cette localité qui jadis était une agglomération au passé glorieux n'arrive toujours pas à sortir la tête de l'eau en matière de développement, que ce soit socio-culturel, socio-économique, socio-sportif, socio-commercial et autres.
Cette commune forte de ses 110 000 habitants, si ce n'est plus, semble, pour les visiteurs que nous sommes, figé dans le temps et dans l'espace tant le progrès sous toutes ses formes multiples tarde à frapper à sa porte. Pourtant, de par le passé et selon l'aveu même des habitants des localités limitrophes, Bordj-Menaiel considérée comme Las Vegas d'Algérie faisait parler d'elle.
Ah ! Si Bordj-Menaiel pouvait parler, elle rendrait hommage à tous les martyrs tombés au champ d'honneur, de faire connaître à la jeunesse montante la bravoure et le courage de leurs héros, de raconter l'histoire oubliée des oubliées de l'histoire à l'image des Abbas Abdelkader, des deux frères Hamzaoui, de Boualem Ghalem et des centaines d'autres et dont les corps n'ont jamais été retrouvés, avant même le déclenchement de la lutte pour l'indépendance.
En effet, selon moult témoignages, la localité de Bordj-Menaiel était le fief du militantisme et c'est ainsi que nous avons appris des rares anciens de la région que de grands noms de la révolution dignes fils de cette contrée ont offert leur vie pour que vive l'Algérie libre et indépendante. Ils sont plusieurs, des dizaines, voire des centaines de moudjahidine de tous âges à offrir ce qu'ils ont de plus cher, leur vie, pour combattre le colonialisme, l'oppresseur, la hogra, l'injustice, le mépris et de poser sur un plateau une Algérie algérienne républicaine, démocratique et populaire et où chacun de ses concitoyens aspire à un cadre de vie meilleur et un Etat de droit où les citoyens sont égaux devant la loi, sans que puisse prévaloir aucune discrimination.
Beaucoup de martyrs sont tombés les armes à la main, ce n'est point le fait d'un hasard puisque tout le monde reconnaît que Bordj-Menaiel a donné naissance par le passé à des hommes de légende, des hommes intègres et pleins de principes, des gens d'honneur qui ont défrayé la chronique à leur époque. C'étaient des hommes au sens propre du mot qui adoraient leur ville et pourtant malgré ce passé chargé de gloires et d'honneur, la ville de Bordj-Menaiel semble, aujourd'hui, se refermer sur elle-même et se complaire dans son isolation.
Il est facile de lire sur les visages des habitants de l'amertume induite par toutes les misères qu'endurent les citoyens privés de tout. Autrefois, Bordj-Menaiel était un véritable paradis où la ville peut se targuer de l'esprit de l'entraide qui était magnifiquement implanté parmi les anciens qui actuellement ne sont plus de ce monde. Elle a enfanté des hommes de valeur qui se sont sacrifiés pour véhiculer la bonne image de la ville, malheureusement les loisirs font cruellement défaut chez la masse juvénile et les commodités les plus élémentaires pour une vie décente manquent.
Si-Bordj-Menaiel pouvait parler, elle en voudrait beaucoup à tous ceux qui ont massacré le club de football de la JSBM qui était considéré comme la vitrine de la ville de Bordj-Menaiel. Il était l'image de marque de toute la population ménaili et des régions avoisinantes. La question qui se pose : alors qu'est devenue la glorieuse formation de football, la JSBM, celle qui a damé le pion à de nombreuses formations huppées de l'élite telles que le MCA, l'USMA, le CRB, le MCO, la JSK, l'USMBA, la JSMT, l'USM Annaba, l'USMH avec laquelle elle a joué la finale de la coupe d'Algérie en 1987, puis la Coupe de la CAF avec le Burkina Faso et le Cs Sfax. Eh bien, elle se morfond dans les profondeurs de la division régionale deux par la faute d'incompétents, de loubards qui n'avaient rien à faire avec le football.
L'histoire ne leur pardonnera jamais car à cause d'eux, les jeunes doués pout ce sport ne trouvent plus preneur. La JSBM était l'image de marque du tout Bordj-Menaiel. «Ce qui arrive de mauvais pour Bordj-Menaiel est bel et bien programmé par les hautes instances», affirme un citoyen tout en ajoutant qu'historiquement, cette localité dérange quelque part.
Comment expliquer la non-reconstruction des 60 logements HLM détruits durant le séisme du 21 mai 2003 et dont le wali s'était porté garant du projet, ajoute un ancien habitant qui a vu ses parents mourir et qui loge actuellement dans un chalet. Tout est à faire et doit être fait pour lutter contre l'immobilisme. Il faut changer les visions et les mentalités.
La jeunesse actuelle a besoin de vivre son époque et de jouir des bienfaits de la modernité et arrimer la ville au passé glorieux à la rampe du progrès. Tous espèrent que Bordj-Menaiel pourra relever le défi et donner un cap à cette cité afin de renouer avec son lustre d'antan. Mais pour cela, il faudrait des hommes intègres, sages, honnêtes, compréhensifs car actuellement Bordj-Menaiel manque d'hommes.


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