Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a exprimé, hier à Alger, la disponibilité de son organisation à accompagner l'Algérie dans les domaines nucléaires à «des fins pacifiques». En visite officielle en Algérie, le directeur général de l'AIEA a été reçu, hier à Alger, par le ministre de l'Energie, Salah Khebri. Lors de cet entretien, les deux responsables ont examiné l'état de la coopération entre l'Algérie et l'AIEA dans les domaines de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ainsi que de la formation des formateurs, selon un communiqué du ministère de l'Energie. A cet effet, le directeur général de l'AIEA a relevé la «bonne coopération» existante entre l'Algérie et cette agence en exprimant «la disponibilité de l'Agence à assister l'Algérie dans tous les domaines d'activités nucléaires à des fins pacifiques». Par ailleurs, M. Amano a invité le ministre à participer à la conférence ministérielle sur la sécurité nucléaire qui se tiendra à Vienne (Autriche) en décembre 2016. Par ailleurs, le ministre de l'Energie a expliqué, lors de son passage au forum de la Radio algérienne, que «malgré les difficultés qui existent sur le terrain, l'Algérie poursuivra ses efforts pour convaincre les producteurs de pétrole à baisser leur production». «Le grand obstacle est le refus des grands producteurs hors Opep à l'image de la Russie de baisser leur production», a-t-il détaillé, soulignant que «l'Arabie Saoudite est prête à baisser ses niveaux de productions si les autres le font». Il a, de même, rappelé que les quotas de l'Opep sur les marchés mondiaux ont baissé de 44% dans les années 90 à 31% aujourd'hui. Donc, souligne-t-il, l'organisation ne peut pas laisser encore du terrain. Pour rappel, M. Khebri a annoncé que l'Algérie œuvre à redresser les prix, soulignant que «les cours actuels du pétrole sont déraisonnablement bas, et l'Algérie continuera à œuvrer sans relâche pour un consensus entre l'ensemble des pays producteurs en vue d'une révision à la baisse, de l'offre pétrolière et redresser ainsi les prix». Le ministre précisera que l'action de l'Algérie consiste à «rapprocher les points de vue aussi bien au sein de l'Opep que des pays non membres de cette organisations pour aboutir à des solutions consensuelles». Des solutions qui obéissent à l'idée d'une révision à la hausse des prix du baril objet d'une dégringolade dans le sillage de laquelle le marché des hydrocarbures est voué aux incertitudes. Pour M. Khebri, «le marché pétrolier fait face à une chute profonde, née en partie d'une situation d'approvisionnement fortement excédentaire». Face à l'assistance présente au 5e symposium de l'AIG, la ministre de l'Energie a souligné, par ailleurs, la nécessité de développer au mieux les diverses énergies.