La Belgique a été brusquement réveillée, hier, par un double attentat terroriste, visant un aéroport et une rame de métro au centre de Bruxelles. Dans un bilan provisoire qui risque de s'alourdir, au moins 34 personnes ont été tuées et 170 autres blessées. Ce double attentat a mis en alerte la majorité des pays européens qui ont décidé de renforcer la sécurité dans les moyens de transports et autour des sites stratégiques. Comme à leurs habitudes, les terroristes, qui voulaient faire le maximum de victimes pour leur propagande médiatique, ont visé les moyens de transport à savoir, l'aéroport et le métro de Bruxelles, les plus connus au monde. Selon des témoignages, peu avant 8 h, une première explosion a retenti au niveau de l'aéroport de Bruxelles «Zaventem», faisant au moins 20 morts. Au même moment, une seconde déflagration a eu lieu dans une rame de métro à la station de Maelbeek, en plein quartier européen tuant 14 autres personnes, selon un bilan contradictoire. Certaines informations parlent d'échanges de tirs dans le hall des départs de Brussels Airport suivis de cris, avant que deux explosions ne retentissent. Les autorités belges ont, immédiatement, déclenché le plan catastrophe et relevé le niveau de la menace terroriste à son niveau maximal sur l'ensemble du territoire belge. Plusieurs vols internationaux à destination de Bruxelles ont été déviés vers des aéroports français après la fermeture de l'aéroport de Bruxelles. Parmi ces vols déroutés, nous avons appris que 5 avions ont atterri à Lille et Orly, et 2 à Roissy-Charles de Gaulle. Quant au 5e avion qui avait décollé de Bâle-Mulhouse, il a fait demi-tour. Trois avions à destination de Bruxelles, au départ de Lyon, Marseille et Paris, ont été déroutés en vol vers Bruges pour les deux premiers et Charleroi pour le troisième, a-t-on appris. En mi-journée, le procureur du roi de Belgique a affirmé que le double attentat qui a frappé l'aéroport international de Bruxelles et fait une dizaine de morts et plusieurs blessés, était un «attentat- suicide». Il s'agit d'un «attentat- suicide», a dit le procureur du roi cité par les médias. Pour parer à toute nouvelles attaques terroristes, le gouvernement belge a décidé de fermer l'aéroport international de Bruxelles jusqu'à nouvel ordre. Intervenant après le double attentat, le Premier ministre belge, Charles Michel, a dénoncé ces actes de violences aveugles et sauvages commis dans le hall des départs de l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem et dans une rame de métro à la station Maalbeek, dans le quartier européen, a-t-il indiqué. «Nous redoutions des attentats terroristes et c'est arrivé», a ajouté M. Charles Michel lors d'une conférence de presse, appelant la population «au calme et à la solidarité». Les deux attentats ont fait «plusieurs morts, de nombreuses personnes blessées parfois gravement», a-t-il précisé. La communauté internationale se solidarise avec la Belgique et condamne cet acte lâche, ignoble et barbare. L'Algérie a condamné avec «vigueur» les attentats qui ont frappé, mardi matin, la capitale belge, Bruxelles, les qualifiant d'actes terroristes lâches et abjects», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La France et par la voix du président de la République a condamné avec « force» ces actes terroristes qui ont frappé la Belgique. «A travers les attentats de Bruxelles, c'est toute l'Europe qui est frappée», a indiqué un communiqué diffusé par l'Elysée. Cela «exige d'elle (l'Europe) qu'elle prenne les dispositions indispensables face à la gravité de la menace», a-t-il ajouté, soulignant que «la France, qui a été elle-même attaquée en janvier et novembre dernier, y prend toute sa part». M. François Hollande a exprimé son «entière solidarité avec le peuple belge», assurant la disponibilité de la France pour apporter aux autorités belges «tout le soutien dont elles auraient besoin dans ces circonstances dramatiques». Plusieurs capitales du monde ont qualifié ces attentats terroristes, les qualifiant de lâches et de barbares. En somme, l'Algérie qui a combattu, toute seule, ce terrorisme aveugle dans les années 1990, n'a pas manqué de mettre en garde contre ce fléau, qui n'a pas de frontière. Le temps a fini par lui donner raison, le «feu» de ce volcan s'est propagé dans les coins du monde et ce n'est pas encore fini.