Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, a estimé, hier à Tizi Ouzou, qu'«aujourd'hui, la wilaya, à l'instar des autres régions du pays, est en droit d'aspirer à la stabilité et au développement» sur tous les plans, économique, social, humain, etc. «Le défi doit être relevé, en premier lieu, par les enfants de la région en assumant pleinement leur mission d'acteurs locaux», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'inauguration du bureau de représentation du FCE à Tizi Ouzou, M. Haddad a assuré qu'avec le soutien des pouvoirs publics, ils (enfants de la région, ndlr) pourront enclencher une nouvelle dynamique. «Un débat franc et décomplexé, sur les questions de développement de la wilaya, que nous appelons de nos vœux, ne manquera certainement pas de mettre en évidence les énormes potentialités que recèle la région et qui restent, malheureusement, sous-exploitées», a-t-il dit, souhaitant, vivement, que les associations de jeunes soient «pleinement impliquées». La wilaya de Tizi Ouzou, a-t-il fait observer, peut s'enorgueillir de disposer d'une jeunesse réellement qualifiée et d'un centre universitaire performant pourvoyeur, annuellement, de 50 000 diplômés. «La wilaya doit valoriser cet atout majeur, cette prédisposition exceptionnelle pour s'imposer comme un pôle d'excellence en matière de formation au profit de toute l'Algérie», a estimé M. Haddad, suggérant au secteur privé, déjà très dynamique à l'échelle locale, d'apporter sa contribution, développer ses capacités et parfaire ses qualifications pour «s'ériger en acteur majeur de cette nouvelle ambition pour Tizi Ouzou». M. Haddad a, à cet effet, plaidé pour «un bilan sans complaisance des politiques appliquées jusqu'à présent, l'identification des insuffisances et la mise en œuvre de mesures courageuses et efficaces», une démarche, a-t-il fait observer encore, qui doit être menée loin de toute considération autre qu'économique. «Il y va de l'avenir prospère de la région et des citoyens mais aussi de l'Algérie et de son développement», a encore indiqué le président du FCE, pour qui, seule l'adoption d'une approche participative impliquant tous les Algériens, toutes les institutions est à même d'y parvenir à «construire un modèle économique où chaque algérien trouvera sa place». Le déploiement régional du FCE qui consiste en l'installation des délégations au niveau des wilayas du pays, a rappelé M. Haddad, pour objectif l'identification des meilleurs ressources et moyens pour l'amorçage rapide de la croissance locale. «Nous ne pouvons pas occulter le fait que Tizi Ouzou a traversé des épreuves douloureuses qui ont impacté son rythme de développement, comme nous ne pouvons pas occulter la problématique du foncier qui se pose avec plus d'acuité à Tizi Ouzou pour des raisons tant sociologiques que géographiques», a-t-il poursuivi. «A partir de cette tribune, je voudrais lancer un appel solennel à nos compatriotes, aux dignes enfants de la wilaya, installés à l'étranger, mais toujours fiers de leurs origines, pour qu'ils apportent leur contribution à l'œuvre du renouveau économique de leur région», a poursuivi le président du FCE, mettant en avant les nombreuses réussites, le dynamisme, les capacités intellectuelles, les moyens financiers et les prédispositions entrepreneuriales de cette communauté. «Nous leur disons que leur apport sera déterminant et qu'ils trouveront en nous, l'écoute et l'attention nécessaires pour la réalisation et la réussite de leurs projets». Evoquant l'histoire de cette région et les sacrifices consentis par nos valeureux martyrs et moudjahidine pour la libération du pays du joug colonial, M. Haddad a rappelé que «leur propension au don de soi et au dévouement n'a qu'une seule source : l'attachement indéfectible à la mère patrie, cette Algérie fière et altière, une et indivisible conformément aux principes fondamentaux de notre Constitution» qui vient de consacrer le statut de langue officielle de tamazight. «C'est une avancée majeure qui constitue une réponse cinglante à la duplicité et aux sombres desseins d'aventuriers en mal de reconnaissance, qui instrumentalisent cette cause noble et légitime pour en faire un instrument de division et d'aliénation», a-t-il dit encore.