La production nationale peine à démarrer. Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) en connaît la raison. « On ne produit rien. C'est une réalité », a affirmé Ali Hadad. Il s'exprimait ainsi, hier, à l'ouverture des bureaux des représentations du FCE dans les wilayas de Guelma et Souk Ahras. Il a indiqué que cette situation est inacceptable et doit changer. « Les pouvoirs publics ont fini par prendre conscience que l'Algérie de demain ne pourra être construite que par ses enfants », a-t-il soutenu. « Il nous faut aller vers une économie diversifiée, forte et solide », a-t-il martelé. Il a rappelé que le FCE est devenu une force de propositions par excellence. Il sera aussi « un partenaire indéfectible des pouvoirs publics ». Il a exhorté les opérateurs à travailler davantage et à redoubler d'efforts pour mettre en place une économie capable de créer de la richesse et de l'emploi. « Les autorités sont avec vous. Elles sont là pour vous accompagner et vous encourager », a-t-il déclaré en direction des opérateurs présents. Pour le patron du FCE, « la nouvelle Algérie est en train de se mettre en place ». Ali Haddad a appelé les investisseurs à aller de l'avant. « Nous sommes et nous serons toujours à vos côtés et vos préoccupations seront transmises aux autorités compétentes », a-t-il assuré. Il a ensuite annoncé que de nouvelles clauses seront introduites dans le projet du code des investissements avec pour finalité la promotion des activités génératrices de richesse, tels l'industrie, le tourisme, l'agriculture et les technologiques de l'information et de la communication. Ces mesures seront mises en œuvre pour améliorer le climat des affaires et la gouvernance économique. « Pour la question cruciale du foncier, une solution est en voie d'être trouvée », a-t-il indiqué. « Toutes ces actions inspirées de nos propositions nous confortent dans notre conviction. Seul le dialogue avec les pouvoirs publics permettra d'aboutir à des actions concrètes ». Plan d'émergence lors de la tripartite Evoquant la prochaine tripartie, le patron du FCE a soutenu que ce rendez-vous est une occasion pour esquisser les premiers contours d'un plan d'émergence. « Le FCE a la capacité et la volonté de porter un tel projet », a-t-il lancé. Les investissements, poursuit Haddad, doivent désormais être offensifs, si « nous voulons être efficaces et voir nos entreprises se développer et prospérer ». Pour lui, certains investisseurs ont encore plus de mérite car ils ont eu le courage de réaliser des projets dans des zones éloignées, sans infrastructures portuaires, routières et ferroviaires. Il affirmé, par ailleurs, que le FCE engage une réelle dynamique territoriale à travers sa feuille de route actuelle et son déploiement régional. « D'ici à la fin du premier trimestre 2016, nous aurons ouvert des bureaux à travers l'ensemble du territoire national », a-t-il annoncé. Haddad est catégorique : « Il ne peut pas y avoir de croissance économique durable en Algérie sans le développement soutenu de nos régions. »