Le mois du patrimoine, placé cette année sous l'intitulé «patrimoine culturel, une valeur économique » et qui arrive à son terme à Constantine, aura été au bout du compte d'une importance particulière et d'un intérêt certain pour avoir permis dans une large mesure aux institutions culturelles, en collaboration avec les associations actives, de mettre en évidence à l'issue d'une série de rencontres-débats et de conférences aux différents thèmes d'éclairer la lanterne de chacun notamment concernant certains secteurs, dont les sites archéologiques, vestiges, sans oublier au passage l'artisanat, la dinanderie, la confiserie locale. Enfin, tout ce qui se rapporte au patrimoine matériel et immatériel de la ville. L'autre fait saillant, lequel mérite une mention spéciale, est à mettre cependant à l'actif de l'association «les Amis du musée» En effet, cette association, en plus de son bénévolat et de par les sacrifices et les immenses efforts déployés par ses membres aussi dévoués qu'engagés, a fait connaître et sans relâche, aucun, pendant toute la durée de cet évènement culturel organisées au hall plus précisément du centre culturel Mohamed-El Khalifa grâce à des expositions d'images souvent inédites, toutes les richesses dans différents domaines, soient-ils, que renferme la ville de Constantine naguère. Un tel travail, qui aura exigé également au passage beaucoup de doigté et de recherches de longue haleine, n'a pas été sans avoir drainé un nombreux public. Où pour la circonstance, le centre culturel n'a jamais désempli, pour dire que chacun est venu non seulement pour satisfaire sa curiosité mais pour certains ce fut pour la première fois, un tant soit peu découvrir ce qu'il ignorait autrefois de l'antique Cirta, d'une manière générale. Coïncidant avec la clôture de cette manifestation, et cette fois-ci pour permettre à de nombreux professeurs enseignants-universitaires d'évoquer et de débattre longuement ce qui est le tourisme comme ressources économiques dans les musées, une journée d'étude a été organisée mercredi dernier et qui a eu pour cadre le Musée public national Cirta de Constantine. Mettant à profit cette opportunité, Daho Kitouni Keltoum, directrice du musée, devrait nous rappeler le nombre impressionnant de visiteurs enregistré et qui s'élève celui-ci à plus de 9.500 (toutes catégories confondues). C'est dire, affirme-t-elle, tout l'impact positif et l'engouement qui ne cessent de susciter cette institution parmi le monde d'aujourd'hui. «Nous ne pouvons, par ailleurs, que se féliciter, et se réjouir de la place et l'audience qu'on lui accorde désormais. Aussi, et en termes d'économie, le musée Cirta reste un véritable levier pour un développement durable, ce qui nous autorise du coup d'entrevoir l'avenir avec certitude et sérénité», conclut-elle. Pour rappel, le musée Cirta est l'un des plus anciens que possède le pays. Sa construction remonte à 1852. Il servait à emmagasiner et mettre en dépôt le nombre impressionnant d'objets archéologiques, provenant d'opérations de fouilles et de découvertes fortuites. Le site du Coudiat Atty, vu son importance historique et stratégique, fut alors choisi pour abriter la bâtisse du musée. En 1931, le musée vit le jour sous l'empreinte de l'architecte Castelli en forme d'une villa gréco-roumaine, sous la domination musée Gustave Mercier. Ce n'est qu'en 1975 qu'il fut débaptisé pour devenir musée Cirta en référence au nom antique de la ville. En 1986, il bénéficia de l'autonomie financière et deviendra dès lors Musée national Cirta de Constantine. Sa superficie globale s'étend sur 2100 m2, 1200 m2de surface couverte et 900m2 de jardin épigraphique. L'archéologiques, les beaux-arts et l'ethnographie sont les sections qui contiennent le nombre impressionnant des objets existants.