L'Algérie, qui continue à être un fournisseur et un partenaire clé de l'Union européenne, pourra augmenter ses parts de marché. La porte-parole du Commissaire européen en charge du climat et de l'énergie, Anna-Kaisa Itkonen, a indiqué, hier à Bruxelles, que «les estimations de la consommation européenne de gaz, quel que soit le scénario, montrent que l'UE continuera à être un grand marché pour le gaz. L'UE restera en tout cas un importateur de gaz dépendant des fournisseurs externes». Précisant que «l'Algérie continuera à être un fournisseur clé pour l'Europe, et pourra même augmenter ses parts de marché». A la veille du forum d'affaires algéro-européen prévu demain à Alger, la porte-parole du Commissaire européen en charge du climat et de l'énergie, Miguel Arias Canete, a estimé que «la nouvelle stratégie de l'Union de l'énergie adoptée, il y a un peu plus d'une année, par la Commission européenne, mise sur le développement du GNL et met l'accent sur la construction de nouveaux terminaux et leur raccordement au réseau européen de gazoducs, ce qui pourrait représenter pour l'Algérie à la fois une opportunité et un défi». «Il y aura davantage de points d'entrée en Europe pour le gaz algérien, mais il y aura aussi davantage de concurrence de la part d'un nombre grandissant d'autres fournisseurs en gaz», a-t-elle avancé. Toutefois, elle a soutenu que les infrastructures d'accès au marché européen ne posent pas de problème dans la mesure où des infrastructures importantes de transport du gaz de l'Algérie vers l'Europe existent déjà. «Ces infrastructures sont sous-utilisées», a-t-elle regretté. Selon elle, «le vrai défi se pose au niveau de la production : il faut relancer les investissements dans de nouveaux projets d'exploration et production de gaz». Cependant, la relance de la production et de l'investissement dans ce secteur en Algérie «requiert un cadre règlementaire et des conditions dans lesquelles les compagnies étrangères opèrent», a-t-elle avancé. La porte-parole de Canete a affirmé que «l'Algérie possède des ressources naturelles exceptionnelles», relevant son potentiel énorme en matière de gaz de schiste et des énergies renouvelables. Evoquant l'organisation du 1er forum d'affaires algéro-européen dédié à l'énergie, Anna-Kaisa Itkonen a fait remarquer que cet évènement s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Mémorandum d'entente sur l'établissement d'un partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie, signé par l'Algérie et l'UE en 2013. «Cet accord prévoit le développement et le renforcement de la coopération aussi bien dans le secteur des hydrocarbures, particulièrement le gaz naturel, que dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Il met l'accent sur la composante industrielle et la nécessité de garantir un maximum d'intégration locale pour en assurer la pérennité», a-t-elle rappelé.