Christian Gourcuff, l'ex-sélectionneur de l'équipe nationale, celui qui s'est délibérément choisi de se servir du sport, à défaut de le servir. Il avait dévoilé ses cartes lors de son passage en Algérie avant qu'il ne soit chassé. Un sélectionneur pas comme les autres. Un éducateur qui n'a rien compris au sport, au développement du sport, à la formation et à la concrétisation du rêve des jeunes footballeurs. Il a été respecté, écouté et secondé lors de son court passage en Algérie. On avait beau s'agiter et jurer qu'il disposait de la solution de rechange pour améliorer le niveau du foot, aucune mesure sérieuse et radicale ne s'est plantée, au contraire, il n'était pas le bon élève. Sur les médias étrangers, il a vidé son sac de m... sur le foot algérien. Sur la violence qui secoue les stades algériens, oubliant par là que ce phénomène est aussi celui des stades en France, que ce n'est certainement pas un phénomène isolé. Il a pris un malin plaisir à critiquer le métier du sport en Algérie. Il était donc prévisible qu'il se venge. Sa proie est toute indiquée, un jeune Algérien évoluant sous ses ailes, Ramy Bensebaïni. Pour retrouver l'aire des coqs et se faire entendre, il ne pouvait que refuser la sollicitation de la FAF pour que ce joueur soit privé d'une participation aux Jeux olympiques, dont le début est prévu dans moins de trois semaines à Rio de janeiro. L'entraîneur du Stade de Rennes n'en a que f..., c'est sa vengeance. Mais il reste perdant sur tous les terrains. C'est un peu comme les Bleus qui avaient chanté toute une année pour se retrouver à terre en finale et accuser ensuite les Portugais d'escroc. «Mais ça n'a pas de sens de laisser un joueur sur qui on compte à disposition de sa fédération hors date de la Fédération internationale (FIFA). Alfonso Figueireido (Portugal, ndlr) et Bensebaïni ont été sollicités pour les JO.» Dans une interview accordée à France Football, il disait, franchement, «je me sentais bien à Porto. Quand je suis arrivé au Portugal, à aucun moment, je ne me suis dit que j'allais partir au bout d'une saison, surtout que j'ai signé un contrat jusqu'en 2019. Je me suis bien acclimaté». Sur l'équipe nationale algérienne, il disait au quotidien sportif l'Equipe : «La sélection a récemment franchi un cap. C'est une équipe qui a du talent et qui est très attachante. Sur le plan relationnel et dans l'application à l'entraînement, c'était un régal.» Il a donc appris beaucoup de choses en Algérie, mais sa culture ne le lui permet pas de reconnaitre ce que la culture algérienne lui a appris. Aujourd'hui, il a choisi le mauvais terrain pour riposter. La FAF naïve a délégué Yazid Mansouri, un de ses ex-collaborateurs, pour tenter de le convaincre, mais «l'homme que nous avons tous connu ici, en Algérie, n'a pas évolué mentalement. Le foot n'est pas né pour être un espace de règlement de comptes, mais plutôt pour rapprocher les nations et renforcer leur relation entre peuples. Gourcuff ne connait pas cette échelle, loin de se soucier de ces objectifs, il est ce qu'il est et pour ce qu'il est connu de lui. Un Breton rancunier». A quelques heures de l'annonce de la liste des 18 qui seront du voyage au Brésil, la FAF a eu l'accord officiel d'Al-Sadd (Qatar), du FC Tours (France) et du Sporting Gijon (Espagne) pour libérer leurs joueurs respectifs, Baghdad Bounedjah, Haris Belkebla et Rachid Aït Athmane au profit des Verts lors du tournoi olympique. L'EN doit bien une revanche à Gurcuff. Pour cela il faut simplement «laisser le temps au temps». A force donc de se nourrir d'entorses aux règlements et de transgressions à l'éthique sportive, ce sélectionneur breton ne récoltera que des fruits amers. C'est le plus mauvais élève ayant passé deux années chez nous.