«C'est un rendez-vous business to business pour l'investissement et le commerce intra-africain», a fait savoir, vendredi à Kigali, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, à propos du prochain forum algéro-africain prévu du 3 au 5 décembre à Alger. L'Algérie est à la recherche de nouveaux marchés de partenariat dans les secteurs les plus actifs tel que l'industrie, l'agriculture, et la technologie. Déjà durant l'année précédente et au cours de cette année, plusieurs forums de partenariat avec des pays étrangers ont été organisés. Il y en d'autres en vue dans les mois qui viennent, dont le forum algéro-africain prévu du 3 au 5 décembre à Alger. Celui-ci est une contribution algérienne qui s'inscrit dans le cadre de la réalisation de l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA), selon les déclarations, vendredi à Kigali, du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. A ce propos, il a précisé que sa tutelle avait informé les participants à la 29e session du Conseil exécutif de l'UA, dont les travaux se sont achevés jeudi soir, des détails de cette contribution qui s'inscrit en droit ligne de l'Agenda africain 2063. Cet agenda prévoit, également, un programme visant à multiplier par deux le commerce intra-africain d'ici 2022. Le chef de la diplomatie algérienne a informé que 2 000 hommes d'affaire prendront part à cette rencontre qui verra la participation d'opérateurs public et privé africains. Pour rappel, le chef de la diplomatie algérienne avait indiqué récemment que la tenue de ce forum s'inscrit dans le cadre de la politique de l'Algérie en Afrique, guidée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et visant à renforcer sa place dans le continent et à contribuer à son intégration, notamment économique. L'Algérie vise à orienter ses exportations hors hydrocarbures vers sa première destination naturelle (l'Afrique) et à développer des investissements algériens dans ce continent qui possède d'énormes potentialités. Le marché africain constitue pour l'Algérie un objectif primordial dans ses efforts d'exportation hors hydrocarbures et de diversification de son économie, que l'avenir se trouve dans les marchés africains où l'économie a connu une forte croissance et une demande importante depuis ces dernières années. Selon le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, «le pays possède des atouts pour pénétrer ce continent d'une manière privilégiée grâce à ses infrastructures notamment le projet du grand port du centre et au dédoublement de la route transsaharienne». L'Algérie envisage également, à travers l'organisation de ce forum, de participer au programme d'électrification de ce continent, tracé par l'ONU et l'Union africaine à l'horizon 2030. C'est dans ce sens que des projets énergétiques et le Programme national des énergies renouvelables seront présentés lors de cette rencontre algéro-africaine pour mettre en exergue les potentialités algériennes en la matière. La rencontre sera également une occasion pour mettre en avant l'attractivité de l'Algérie en tant que destination de l'investissement, a-t-il soutenu. Le forum sera une occasion qui permettra à l'Algérie de se repositionner en Afrique, a-t-il ajouté en préconisant l'urgence de déployer des banques algériennes à travers des pays d'Afrique et d'ouvrir des lignes aériennes liant directement Alger à de différentes capitales africaines.