La sortie médiatique, avant-hier lundi, du chef de service communication du commandement de la Gendarmerie nationale, via l'agence de presse APS, au sujet des indices récupérés dans le cadre de l'affaire de la disparition de la petite Nihal Si Mohand à Ouacifs (Tizi Ouzou), «en cours d'expertise au niveau de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de Bouchaoui, Alger», a redonné espoir à la famille, doublement meurtrie. D'abord, par la rumeur relayée par une certaine presse, puis le silence radio des autorités depuis, notamment, les derniers développements survenus dans cette affaire. Ces indices, dont un crâne d'un enfant âgé au plus de 6 ans et des cheveux, sont en cours d'analyse et rien ne permet, pour le moment, de confirmer qu'ils appartiennent à l'enfant disparu, a indiqué le colonel Tirghini Mohamed, signalant que leur expertise prendra, au minimum, quatre jours. «Il s'agit d'ossements et non de sang ou de lambeaux de chair», a-t-il poursuivi, précisant que «sans les résultats de l'expertise desdits indices, la Gendarmerie nationale ne peut se prononcer sur leur appartenance». Avant-hier mardi, la famille de la petite Nihal, tenaillée par la détresse et l'angoisse, a, par la voix du père, Mokrane Si Mohand, réagi pour dénoncer ce qu'il a qualifié «d'amplification» de l'affaire de la disparition de sa fille Nihal, par une certaine presse. Qui, s'appuyant sur de supposées conclusions des analyses de laboratoire effectuées sur les relevés ADN des parents, par la police scientifique de la Gendarmerie nationale, a véhiculé des informations faisant cas de la mort de la petite Nihal. «Les médias sont en train d'amplifier cette affaire. Ils disent des choses fausses qui n'existent pas», a-t-il dit dans une déclaration à une chaîne de télévision privée. L'opération de recherche de Nihal Si Mohand, lancée par la Gendarmerie nationale dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet compétent avec la police judiciaire, immédiatement après les faits, soit, depuis le 21 juillet dernier, a nécessité la mobilisation de plus de 400 éléments de ce corps de sécurité, qui passent au peigne fin et sous un soleil de plomb la zone où a disparu la fillette. Une zone qui s'étend sur plus de 3 km2, selon le chef de service communication du Commandement de la Gendarmerie nationale qui a fait cas de la présence d'une équipe cynophile de la Gendarmerie nationale. Lundi dernier, une équipe de l'INCC constituée des meilleurs officiers, cadres et experts de la gendarmerie s'était déplacée à Tizi Ouzou dans le cadre de cette enquête, a-t-on poursuivi de même source. La petite Nihal a disparu le jeudi 21 juillet au village d'Aït Ali dans la commune d'Aït Toudert, à Ouacifs. Elle était en train de jouer avec des enfants du village devant la maison de ses grands-parents maternels. Ses parents établis à l'ouest du pays (Oranie) s'y étaient rendus en Kabylie pour y assister à un mariage. Depuis, sa disparition suscite émotion, colère et un élan de compassion et de solidarité avec la famille.