Ce genre d'incident a malheureusement tendance à se multiplier et à se généraliser. Les aliments impropres à la consommation sont vendus aux consommateurs sans état d'âme par les différents commerçants faisant dans la vente au détail, les restaurateurs, et gargotiers. Même les cantines ne sont pas épargnées. Indépendamment des cas isolés qui se rendent dans les services de toxicologie pour subir des lavages d'estomac, et qui ne sont pas signalés dans la plupart des cas, ceux concernant les intoxications de groupes alertent généralement plus les autorités sanitaires, de wilaya et l'opinion publique. Cette fois-ci, près de 700 cas, présentant des symptômes d'intoxication alimentaire, ont été enregistrés, vendredi dernier,au niveau des services hospitaliers des communes de Blida, Ouled Aich et Boufarik, créant une «situation d'urgence», a-t-on appris, samedi, auprès des services de la Protection civile de la wilaya. Selon le chargé de la communication auprès de ce corps constitué, Yacine Chaâbane, les éléments de la Protection civile sont intervenus pour l'évacuation de nombreuses personnes présentant des symptômes d'intoxications alimentaires (diarrhée, fièvre et vomissement) aux hôpitaux Brahim-Tirichine et Hassiba- Ben Bouali du chef-lieu de la wilaya, la polyclinique de la cité AADL d'Ouled Aich, ainsi que l'hôpital et la polyclinique «18 Février» de Boufarik. Les victimes d'intoxication alimentaire auraient bu du lait caillé avarié. Au vu du nombre important de malades enregistrés, la direction de la Protection civile de Blida a mis à la disposition des hôpitaux ses équipements et personnel médical, a ajouté Yacine Chaâbane, signalant qu'un nombre de victimes ont quitté les hôpitaux, alors que d'autres personnes demeurent toujours sous contrôle médical, dont des enfants. Dans l'attente des résultats de l'enquête diligentée par les services des directions du commerce et de la santé, de nombreux malades mettent en cause le «lait caillé avarié», un produit fortement demandé le vendredi dans la région.