Dans un récent entretien accordé à Sawt El-Ahrar, publication du parti FLN, Ahmed Boumehdi, secrétaire général par intérim en l'absence de Ammar Saâdani en vacances, en vieux routier de la politique, et en qualité de membre du bureau politique, poste qu'il occupe depuis l'éviction de Belkhadem, dont il a été l'un des principaux artisans, Ahmed Boumehdi, sans ambiguïté, a démenti les rumeurs faisant état d'une crise interne au parti. Il y a une dizaine de jours, Boumehdi avait appelé «toutes les composantes politiques à faire davantage d'effort pour défendre les intérêts suprême du pays», réaffirmant son soutien entier aux orientations de président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Représentant le FLN aux travaux de l'université d'été du MAS, Boumehdi a assuré que le FLN se préoccupe plus des prochaines échéances électorales en préparant ses structures à remporter les législatives de 2017, réitérant outre son soutien à Bouteflika, sa confiance totale au secrétaire général du parti FLN, Amar Saâdani, afin de préserver les acquis réalisés, et de préparer les prochaines échéances électorales. Dans ce contexte, il a appuyé les orientations du président de la République, appelant à le soutenir dans le but de surmonter les difficultés économiques que rencontre le pays à la suite de la chute des cours du pétrole. Il a également émis l'espoir de mieux répartir les richesses du pays pour les différentes composantes de la société. Dans sa déclaration à Sawt El-Ahrar, il s'insurge contre la virulente campagne que subit le FLN dans toutes ses composantes hiérarchiques à l'approche des échéances législatives, tarabustant les «14 figures historiques» qui sont les instigateurs de l'appel consistant, selon eux, à sauver le FLN en changeant sa direction actuelle. Les soupçonnant d'agir pour des intérêts restreints, Boumehdi avance comme premier argument pour repousser l'attaque le fait que «ces personnalités n'ont aucun droit de s'ingérer dans les affaires internes du d'un parti auquel ils n'appartiennent pas». Celui ou ceux qui voudraient «parler ou critiquer la progression du FLN n'ont qu'à se diriger vers une kasma pour s'inscrire sur la liste des militants». Estimant que son parti est jalousé du fait que la FLN est le corps politique le plus structuré, le plus populaire par son ancrage, et de par la solidité de sa base militante, qu'il juge être très solide, le secrétaire général par intérim soupçonnera la conformité de l'appel attribué aux «14 figures historiques» appelant à réformer le FLN. Selon Boumehdi, il ne s'agit que d'une protestation non identifiée, et que «la direction actuelle a été choisie lors du 10e congrès par les militants du parti», ce qui lui confère toute la légitimité nécessaire au regard de la loi. Ahmed Boumehdi ajoutera dans son entrevue que «les déstabilisateurs du parti FLN n'arriveront pas à leurs objectifs. Le parti est solide, soutient-il, et ne s'ébranlera devant rien». «Au besoin, la base militante saura défendre son parti et sa direction, en qualifiant les auteurs de l'appel d'aventuriers.» Précisant dans la même foulée que «le FLN reste de loin la première force politique du pays, qui détient la majorité des sièges dans toutes les assemblées élues, et que personne ne pourra mettre le FLN au musée», considérant que sa formation politique «dérange par ses prises de position audacieuses en faveur de la démocratie, du multipartisme, d'un Etat civil, ainsi qu'envers la liberté de la presse». Ahmed Boumehdi confirme, dans ce contexte, que l'opération d'évaluation des élus à tous les niveaux va constituer une base sur laquelle seront élaborées les nouvelles listes de candidatures pour les prochaines élections législatives, de wilaya et des communes. Différemment lu, les bilans personnels dans le militantisme s'ils sont négatifs forgeront une décision éliminatoire des listes électorales.