Le bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dénoncé les agissements de l'administration à l'encontre des élus de cette formation politique, le RCD, et dénoncé la complicité du Front des forces socialistes (FFS) qu'il accuse de collusion avec l'administration. «Le RCD dénonce cette «maffiosisation» des pratiques politiques et prend à témoin l'opinion publique sur les attaques et les cabales judiciaires contre ses élus», lit-on à travers une déclaration rendue publique suite, rappelle-t-on, à la convocation, dimanche dernier, du président du bureau régional, Mouloud Deboub, élu RCD à l'APW de Béjaïa par la police, suite à une plainte déposée par le wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni. De quoi s'agit-il ? s'interrogent les rédacteurs du document. Lors d'une séance de travail de la session de l'APW, fin mai dernier, l'élu de notre parti s'est élevé contre l'agression physique dont a été victime son camarade Rachid Saou, en plein travaux de la commission des finances, le 3 mai, par un élu RND, fait-il observer, accusant, au passage, le président de ladite APW d'être derrière cette «cabale judiciaire». Le bureau régional du RCD de Béjaïa en veut pour preuve l'attitude «méprisante» du président de l'APW envers cet élu. «Devant ce mépris affiché par le président de l'APW en présence du chef de l'exécutif, le chef du groupe RCD s'est saisi du micro pour dénoncer et condamner de telles dérives, a-t-on poursuivi de même source. « Attendus pour traiter de l'agression dont a été victime un élu du RCD à l'APW, le président d'APW, élu sur la liste du plus vieux parti de l'opposition, le FFS, et le wali de Béjaïa actionnent la justice contre la partie plaignante». «Le monde à l'envers », déplorent les rédacteurs du document. «Le dépôt de plainte est à la fois une nouvelle preuve, mais ses promoteurs veulent faire diversion pour éluder le refus du débat dans la commission de finances et ainsi entériner leurs choix décidés en dehors de l'assemblée», relève encore le bureau régional de cette formation politique. Estimant que le rapport de ladite commission est, en effet, le résultat de décisions personnelles du président de l'APW et de l'administration, l'agression contre Rachid Saou avait pour but de l'intimider afin de valider ce rapport. «Depuis quand le président de l'APW est habilité à allouer des montants et encore plus à décider des chapitres d'affectation ?», s'est interrogé le RCD qui dit ne pas s'inscrire dans de telles pratiques qui déshonorent les élus d'une région dont le combat des citoyens a toujours mis en avant la réappropriation de la décision de gestion au profit des Assemblées élues, longtemps confisquées par le parti unique.