Vu la hausse des demandes des Algériens pour le Hadj, et l'insuffisance du quota actuel estimé à 30 000 hadjis, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs est en négociation avec les autorités saoudiennes pour porter, l'année prochaine, le quota algérien des hadjis à 40 000 personnes. En marge du départ du 8e contingent de pèlerins pour les Lieux- Saints de l'islam à partir de l'aéroport international Ahmed-Ben Bella d'Oran, le premier responsable du secteur des affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a annoncé que «nous sommes en négociation avec le ministère saoudien du Hadj pour augmenter, l'année prochaine, le quota algérien de hadjis à 40 000 personnes». Toutefois, il a souligné que «la demande des Algériens pour le Hadj est en hausse d'année en année et que le quota actuel (30 000 hadjis) ne suffit plus. Près d'un million de personnes se sont inscrites, cette année, pour le Hadj. Les négociations en cours permettront d'augmenter le quota à 40 000 hadjis». Le ministre n'a, cependant, pas exclu l'organisation d'un tirage au sort électronique à l'avenir, puisque la technologie actuelle le permet. Par ailleurs, le ministre a averti que des sanctions sévères seront prises à l'encontre de tous ceux qui se rendent coupables de négligence vis-à-vis de la prise en charge des hadjis algériens aux Lieux-Saints. «Qu'ils soient cadres, gérants d'agences de voyages ou autres, ceux qui manqueront à leur devoir vis-à-vis des hadjis algériens seront sévèrement sanctionnés, soit par le licenciement, soit par l'exclusion des futurs campagnes de Hadj», a insisté le ministre, soulignant que «la prise en charge des pèlerins est un honneur et un devoir recommandé par les préceptes de l'islam». Dans ce cadre, Mohamed Aïssa a rappelé la nouveauté pour la campagne Hadj 2016 pour les Algériens et consistant à accueillir les hadjis algériens à leur arrivée à l'intérieur même des enceintes aéroportuaires de La Mecque et de Médine par les représentants de l'Office national du hadj et de la omra afin de leur faciliter les démarches et autres procédures de police, de douanes, entre autres, et ce, dans le but de mettre en place un encadrement et une prise en charge efficaces. «Notre mission est d'accompagner et de faciliter toutes les démarches à nos hadjis, du début à la fin du rite, de leur départ à leur retour au pays», a-t-il indiqué, soulignant que «le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a de tout temps recommandé la meilleure des prises en charge pour les hadjis algériens et a, pour ce faire, mis en œuvre tous les moyens nécessaires». Répondant à une question sur le rapport américain sur la liberté du culte en Algérie, le ministre des Wakfs a souligné que «l'Algérie a pris acte avec satisfaction de la teneur de ce rapport», mais a signalé, néanmoins, que «l'Algérie n'a aucune leçon à recevoir en matière de libertés». S'adressant aux futurs hadjis, le ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs les a exhortés d'être dignes de l'histoire de leur pays. «Soyez les ambassadeurs de votre pays et donnez une bonne image de la nation algérienne et de son islam modéré qui préconise l'entraide et le respect d'autrui», a-t-il insisté. Pour rappel, 13 vols sont assurés par la compagnie nationale Air Algérie et 11 vols par la compagnie «Saudi Airlines», soit 24 vols au total. Le premier vol a eu lieu le 18 août dernier. Il est à noter que quelque 370 futurs hadjis, dont 240 d'Oran et 130 d'Aïn Temouchent ont pris le départ, mardi après-midi, vers les Lieux-Saints de l'islam pour accomplir le rite du pèlerinage sur un vol d'Air Algérie. Au total, 6 937, soit une moyenne de 280 hadjis par jour, prendront le départ d'Oran vers les Lieux- Saints. Ils proviennent des 14 wilayas de l'ouest du pays dont 450 passagers de Béchar et Tindouf et 820 passagers d'Adrar.