La ministre déléguée auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, chargée de l'Artisanat, Mme Aïcha Tagabou, a exhorté, hier dimanche, à Tizi Ouzou, les tisserands et tisserandes à protéger ce métier ancestral et à le transmettre pour des générations futures. «Un programme visant la formation des artisans, l'encouragement de la production artisanale locale, l'accompagnement dans le financement des projets dans le domaine de l'artisanat et, ouverture des espaces pour la commercialisation des produits artisanaux, a été mis en place», a-t-elle indiqué. S'exprimant à l'ouverture de la 7e édition du Festival culturel du tapis d'Ait Hichem qui se tient à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, Mme Tagabou a insisté sur la nécessité de rendre le produit artisanal local compétitif pour le placer facilement dans le marché international. «La wilaya de Tizi-Ouzou, considérée comme pôle de la production artisanale nationale, conduira la délégation des artisans algériens qui prendront part au festival international de l'artisanat prévu au mois de novembre prochain à Dubaï (Emirats arabes unis)», a-t-elle fait observer. L'hôte de la ville des Genêts a, à cet effet, rappelé la disponibilité de son département à accompagner, par les moyens nécessaires, tous les artisans à même de leur permettre de développer leur activité jusqu'à ce qu'elle devienne, a-t-elle poursuivi, génératrice de richesse et de postes d'emploi. Le commissaire du festival, Mokrane Ould Belaïd, a, pour sa part, souligné l'importance de l'activité artisanale qui doit, selon lui, être un moteur important pour le développement de la wilaya. «L'Etat se doit de consentir plus d'efforts pour booster cette activité», a-t-il indiqué, non sans rendre un vibrant hommage aux tisserandes du village Aït Hicham et celles et ceux des autres wilayas présentes à ce festival, élevé au rang de festival national à compter de cette année, tel qu'annoncé par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, lors de la précédente édition (2015). Placée cette année sous le slogan «Patrimoine et économie», cette présente édition manifestation se veut une opportunité pour préserver la tapisserie artisanale en encourageant les jeunes à embrasser ce métier traditionnel et en incitant les tapissières à respecter certaines normes concernant la symétrie du produit et sa qualité, principalement l'utilisation de laine pure et de fil de coton, afin, a-t-on rappelé, qu'il puisse être estampillé et lui donner ainsi une chance d'avoir sa place sur le marché international. Au programme de cette présente édition organisée en collaboration avec la direction du tourisme et de l'artisanat, la Chambre de l'artisanat et des métiers et la direction de la culture, il est prévu une exposition-vente de tapis par les wilayas participantes. Les organisateurs ont également prévu une rencontre autour du tapis qui sera animée par les différentes wilayas participantes, lesquelles présenteront chacune leurs produits et par la même occasion, la richesse et la diversité de l'artisanat algérien. Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) animera, pour sa part, une autre rencontre autour de la création d'un outil économique de production du tapis traditionnel et la contribution à la préservation et la promotion de ce métier. Enfin, le commissariat du festival a prévu un atelier dédié à l'estampillage du tapis qui sera encadré par le Centre régional de la wilaya de Tipasa ainsi qu'un concours du meilleur tapis et une démonstration de confection d'un tapis en commençant par la première étape qui est la préparation du fil à partir de la laine jusqu'au tissage.