Le forum d'investissements et d'affaires algéro-africain prévu en décembre prochain à Alger sera une opportunité pour développer les investissements hautement stratégiques et structurants, a déclaré, lundi soir à Alger, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel. En marge de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne et de la Journée des nations unies, le ministre a mis en exergue la politique extérieure de l'Algérie qui a «une dimension économique», rappelant que le forum d'affaires algéro-africain «ouvrira certainement des perspectives réelles à la densification des relations commerciales avec l'Afrique». Ce forum d'affaires vise non seulement à présenter les opportunités d'investissements existants en Algérie, mais aussi à développer davantage de partenariats pour la promotion des exportations algériennes vers le continent africain, notamment en ce qui concerne des filières telles que l'agro-alimentaire et le médicament. Par ailleurs, Messahel, qui s'exprimait sur la diplomatie économique du pays, a affirmé que celle-ci «a jeté les bases d'une stabilité macroéconomique qui permet à l'Algérie de résister et s'adapter aux échos récurrents des crises financières et pétrolières mondiales». Selon le ministre, «les efforts en cours se sont traduits par la mise en place de nouveaux instruments pour une mobilisation accrue de capitaux tant nationaux qu'internationaux pour faire de notre pays une nation émergente bénéficiant d'une meilleure intégration régionale, continentale et mondiale». A ce sujet, Messahel a souligné que ces mesures sont au cœur de la stratégie économique compétitive qui est mise en œuvre pour encourager l'investissement productif et ainsi élargir l'offre de biens et de services éligibles à répondre aux exigences du marché national et des marchés régionaux et internationaux. A ce titre, il a affirmé que «les efforts se poursuivent et s'intensifient pour valoriser pleinement l'atout que représente notre marché de l'investissement dans un contexte de conjoncture difficile et de transition laborieuse de l'économie mondiale vers un nouveau système où les nouvelles technologies seront dominantes». Selon le ministre, «ces efforts s'orienteront de plus en plus en direction de l'Afrique qui, par son fort potentiel de croissance, constitue la région du monde où le développement d'un partenariat global avec notre pays est des plus prometteurs», a-t-il encore ajouté. Par ailleurs, Messahel a relevé «la contribution fondamentale que les Nations unies ont apportée à l'aboutissement de quelques-unes des grandes initiatives économiques de portée mondiale auxquelles le nom et les efforts consentis par mon pays sont intimement associés ». De son côté, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a indiqué, en marge de cette cérémonie, que l'Algérie a atteint avant terme la majorité des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pour la période 2000-2015. «Le lancement, dès l'année 2000, de la mise en œuvre des OMD en Algérie a coïncidé avec une période de performances économiques et financières, mais surtout avec l'adoption d'une stratégie de développement qui s'est articulée autour de deux leviers principaux : la croissance économique et le développement humain», a précisé Lamamra dans son intervention sur le rapport de l'Algérie 2015 sur les OMD, présenté à l'occasion de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne et de la Journée des Nations unies. «Cette stratégie qui a bénéficié d'enveloppes financières colossales et d'un effort d'investissement sans précédent, a permis à l'Algérie d'atteindre, avant terme, la majorité des OMD, notamment ceux relatifs à l'éradication de la pauvreté, l'accès à l'éducation, la réduction de la mortalité infantile et maternelle et la promotion d'un environnement durable», a-t-il expliqué. Le rapport national sur la réalisation des OMD, qui couvre la période 2000-2015, synthétise «les réalisations considérables dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et sous son impulsion personnelle continue», a-t-il mentionné.