Réunis avant-hier à Vienne, les pays membres de l'Opep ne se sont pas convenus sur les modalités d'application de leur accord de réduction de la production conclu à Alger, le 28 septembre lors de leur réunion informelle transformée en extraordinaire. Il s'agit d'une réunion technique de deux jours où les géants du pétrole devaient se mettre d'accord pour mettre en marche l'accord d'Alger et discuter des méthodes de son application. L'agence Reuters rapporte que cet échec de discussion vient en raison d'un désaccord concernant les niveaux de production de l'Iran. Une source de l'organisation a indiqué que le comité technique de haut niveau se rencontrera, encore une fois, à Vienne le 25 novembre, avant la prochaine réunion des ministres de l'Opep, prévue le 30 novembre, dans l'objectif de finaliser les quotas individuels. Le comité d'experts devait rencontrer des représentants de pays producteurs de pétrole n'appartenant pas à l'Opep, que le cartel souhaite faire adhérer à cet accord. Bas du formulaire «Nous n'avons pas tout bouclé. Nous attendons la prochaine réunion le 25 novembre pour finaliser les quotas individuels», a affirmé une source de l'Opep. La réunion du comité technique de haut niveau regroupe essentiellement des gouverneurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des délégués nationaux qui rendent compte à leurs ministres respectifs. Les pays de l'Opep sont parvenus le 28 septembre à Alger à un accord de principe sur une réduction modeste - la première depuis 2008 - de la production du cartel, censée revenir entre 32,5 et 33,0 millions de barils par jour (bpj). En septembre, le cartel a extrait en moyenne 33,39 millions de bpj, soit sa production la plus élevée enregistrée depuis au moins 2008, selon un décompte de Reuters. Mais dès dimanche, l'Irak, deuxième plus gros producteur de l'Opep, a demandé à être dispensé des restrictions en raison de la guerre en cours contre l'organisation Etat islamique. L'Iran, la Libye et le Nigeria souhaitent eux aussi bénéficier d'une exemption en raison des répercussions sur leurs productions de conflits et de sanctions, selon des sources de l'Opep. Vendredi dernier avant que la réunion ne commence, un délégué de l'Opep avait déclaré que cela «devient difficile ; chaque jour apporte son lot de problèmes», rapporte l'agence Reuters. Le comité n'a aucun pouvoir de décision et se contentera de faire des recommandations en prévision de la prochaine réunion plénière de l'Opep, le 30 novembre à Vienne. Les pays non-Opep qui seront représentés aux négociations de samedi sont la Russie, le Kazakhstan, le Mexique, le sultanat d'Oman, l'Azerbaïdjan, le Brésil et la Bolivie.